Les médias tunisiens et étrangers ont rapporté que l’Italie allait injecter 700 millions d’euros en Tunisie, selon une déclaration du Premier ministre italien Giorga Meloni, à l’issue de sa visite de travail en Tunisie hier, mardi 6 juin. Ce montant considérable a suscité des interrogations.
Les médias ont rapporté que “700 millions d’euros seront injectés en Tunisie pour soutenir des secteurs prioritaires vitaux tels que la santé et les services”.
Le site “Ultra Tunisie” revient aujourd’hui sur le sujet et remet en cause le bien-fondé de l’injection par l’Italie de 700 millions d’euros dans le budget tunisien, surtout avec les commentaires qu’elle a suscités sur les réseaux sociaux en raison de son ampleur.
Le site revient sur un communiqué publié par le gouvernement italien à propos de la visite, dans lequel il est indiqué que le Premier ministre italien s’est entretenu avec le président tunisien Kais Saied sur “les nombreux projets de coopération italiens répartis en Tunisie, d’une valeur totale d’environ 700 millions d’euros”.
C’est ce que dit Ultra Tunisie, qui précise que cela n’a rien à voir avec des injections financières dans le budget tunisien, comme le dit la traduction de la présidence tunisienne, mais représente plutôt la valeur des projets de coopération italiens en Tunisie.
Selon “Ultra Tunisia”, Meloni aurait déclaré après sa rencontre avec le président tunisien : “En cette période difficile de la situation internationale, ainsi que pour la Tunisie et pour toute la région, je voulais assurer le président Saied du soutien de l’Italie à la Tunisie à 360 degrés, par exemple en soutenant le budget tunisien et les lignes de crédit du Fatah, surtout en faveur du développement, en commençant par les petites et moyennes entreprises et en terminant par les questions liées à l’industrie alimentaire”.
Lors de sa visite de travail en Tunisie hier, la Première ministre italienne Giorgia Meloni s’est entretenue avec le président tunisien Kais Said au palais présidentiel de Carthage, ainsi qu’avec le Premier ministre tunisien Nadjla Bouden.
Dans le communiqué qu’elle a publié à l’issue de cette visite, la présidence tunisienne a évoqué les négociations avec le Fonds monétaire international, au cours desquelles “le Président de la République a renouvelé son refus de tout diktat, notant que ceux qui fournissent des prescriptions toutes faites sont comme un médecin qui rédige une ordonnance avant de diagnostiquer une maladie. On espère d’elle un mieux-être, mais elle ne peut pas guérir. Au contraire, des conditions exploseront qui n’affecteront pas seulement la paix civile en Tunisie, mais qui affecteront toute la région sans exception.”
Elle a également indiqué que le Président de la République tunisienne a soulevé, lors de cette rencontre avec le Premier ministre italien, “la question de l’annulation des dettes qui pèsent sur l’Etat tunisien et leur conversion en projets de développement, d’autant plus que nombre de ces dettes ont été saisies avec le témoignage d’un certain nombre d’institutions internationales”.