Les experts et les analystes politiques sont unanimes à dire que la victoire de l’Algérie à un siège non permanent au Conseil de sécurité lui permettra d’acquérir un plus grand poids géostratégique et diplomatique parmi les pays, une position de premier plan dans les organisations continentales et régionales, de faire entendre la parole de l’Afrique et des Arabes dans le monde, et un soutien plus large à la cause palestinienne dans le but de permettre au peuple palestinien d’exercer son droit à l’établissement d’un Etat pleinement souverain conformément à la légitimité internationale.
A cet égard, le professeur de sciences politiques et de relations internationales à l’université de Ouargla, Mabrouk Kahi, estime que l’élection de l’Algérie à un poste de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU est un consensus sur le rôle de l’Algérie dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et revêt une légitimité internationale, d’autant plus qu’il s’agit d’une élection parmi les 184 Etats membres de l’organisation. International, c’est-à-dire à une écrasante majorité.
Quant aux implications diplomatiques de l’événement, le conférencier d'”Al-Shorouk” affirme qu’il y a plus d’une indication, la première étant les nobles principes de l’État algérien et de sa diplomatie émanant des valeurs de la révolution de libération appelant à résoudre les questions internationales en suspens par des moyens pacifiques, encourageant le dialogue et la coopération, respectant la souveraineté des États, et d’autres valeurs nobles et immuables. Ce qui a amené tout le monde – ajoute l’analyste politique – à respecter l’Algérie et à croire en son rôle international.
Selon Kahi, il s’agit également d’une reconnaissance des efforts déployés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment après le message du secrétaire général des Nations unies, qui a rendu hommage au rôle de l’Algérie dans l’instauration de la paix et de la stabilité dans le Sahel africain.
Notre interlocuteur lie les démarches intensives menées par l’Algérie au niveau africain pour résoudre les questions en suspens et le succès du Sommet arabe tenu en Algérie en novembre dernier, en termes de participation et de décisions qui en ont émané, et entre l’obtention de ce siège, qui est – selon lui – le couronnement de ces efforts, en plus du rôle méditerranéen joué par l’Algérie. En établissant de véritables relations de coopération mutuelle avec les pôles les plus importants du bassin de la rive nord de la Méditerranée, tels que la Turquie, l’Italie et le Portugal, a-t-il dit : “Le siège de l’Algérie est venu au mérite et après un effort organisé et continu qui n’a pas été interrompu depuis la dernière fois que l’Algérie a occupé ce siège en 2004”.
D’autre part, la diplomatie algérienne est en attente de plusieurs paris et défis – dit Kahi – et son statut de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU contribuera à la réalisation des objectifs, à commencer par le rétablissement de la paix et de la stabilité dans la région du Sahel africain, le règlement de la crise libyenne et la reconstruction de l’État conformément aux exigences de la légitimité internationale et aux résolutions des Nations unies.
Au niveau de la région arabe, et parmi les résultats du Sommet arabe d’Algérie, le Président de la République a souligné la nécessité de permettre à l’État de Palestine d’accéder au statut de membre permanent et à part entière des Nations Unies. L’établissement d’un État pleinement souverain dans le respect de la légitimité internationale.