TUNIS (Reuters) – Une organisation de la société civile basée en Europe a annoncé mercredi que l’un de ses chercheurs avait été inculpé en Algérie pour diffusion d’informations classifiées et collecte d’argent pour troubler la paix publique, des accusations qu’elle a qualifiées de sans fondement.
L’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational, basée à Genève, a déclaré que l’analyste principal Raouf Farrah, ainsi que son père Sebti Farrah et sept autres personnes, avaient comparu devant un tribunal au cours du week-end et avaient été placés en détention.
Les autorités algériennes n’ont pas fait de déclarations publiques sur cette affaire. Reuters leur a demandé un commentaire.
Les arrestations ont été effectuées dans le cadre de l’enquête menée par l’Algérie sur la manière dont la militante des droits de l’homme Amira Bouraoui, qui faisait l’objet d’une interdiction de voyager, s’est échappée ce mois-ci vers la France via la Tunisie.
L’Algérie a rappelé son ambassadeur en France pour consultations, accusant Paris d’avoir orchestré son évasion.
Des groupes de défense des droits affirment que l’Algérie a pris des mesures de répression à l’encontre des militants politiques à la suite du mouvement de protestation de masse de 2019-20 qui a conduit l’armée à évincer le président vétéran Abdelaziz Bouteflika.
Le mois dernier, les autorités ont révélé une décision de fermer le plus ancien groupe de défense des droits indépendant d’Algérie, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, a déclaré le groupe international de défense des droits Human Rights Watch.