Rabat – Le président français Emmanuel Macron pourrait reporter sa visite au Maroc à la fin avril, selon le journal français Le Monde.
La visite, qui a été annoncée il y a longtemps, semble à nouveau dans les limbes, a indiqué la publication, citant la réticence du Maroc à accueillir le chef d’État français.
La visite n’aura pas lieu avant la fin du mois de Ramadan, informe Le Monde.
La visite de Macron au Maroc était en préparation depuis un certain temps, puisque le président français s’est rendu en Algérie voisine en août 2022.
Africa Intelligence a rapporté en novembre 2022 que Macron a eu un appel téléphonique avec le roi du Maroc Mohammed VI, au cours duquel il y a eu des tentatives d’aplanir les relations tendues ainsi qu’une “volonté” de Macron de visiter le pays.
Le média a également rapporté fin novembre que Macron se rendrait à Rabat en janvier 2023, avec la ministre des affaires étrangères Catherine Colonna, qui a visité la capitale en décembre.
Si la visite de Colonna s’est concrétisée et a donné lieu à des discussions sur la prochaine visite du président, il n’y a pas encore eu de mise à jour officielle sur le voyage de Macron.
Cependant, les rapports d’Africa Intelligence ont persisté, le média s’attendant à ce que le président effectue sa visite en janvier.
La nouvelle de la visite supposée de M. Macron intervient dans un contexte de tensions persistantes entre les deux pays, malgré le dernier voyage de M. Colonna en décembre.
La crise des visas, qui a vu la France réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Marocains, continue de peser sur les relations entre Rabat et Paris.
Alors que les deux pays ont annoncé la fin de la crise en décembre, des rapports faisant état de la poursuite de rejets injustifiés de citoyens marocains ont jeté une ombre de doute sur les affirmations de l’annonce.
Dans le même temps, la position ambiguë de la France sur la question du Sahara occidental semble alimenter la situation, alors que le Maroc a exprimé à plusieurs reprises qu’il attendait de ses partenaires une position claire sur la question.
Les tensions ont récemment été exacerbées, le Parlement européen ayant adopté une résolution condamnant le Maroc pour avoir prétendument “intimidé” et “harcelé” des journalistes.