Rabat – La marine algérienne a ouvert le feu et tué quatre migrants dans la nuit de vendredi à samedi. Parmi les victimes figurent un enfant et une femme marocaine de 30 ans originaire d’Ahfir, une ville frontalière marocaine, selon un communiqué de l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
L’association a condamné sur son compte Twitter les “crimes ignobles” qui ont visé de “simples migrants”.
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie est impliquée dans une affaire de mauvais traitement de migrants sans papiers cherchant à traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.
En juillet de cette année, une enquête de la chaîne israélienne i24 News a dépeint une image sombre de la façon dont les autorités algériennes traitent les migrants en situation irrégulière.
Un groupe de migrants subsahariens a déclaré à la chaîne qu’en traversant l’Algérie pour rejoindre l’Europe, ils ont été victimes d’abus physiques et émotionnels de la part des autorités algériennes, ce qui a poussé nombre d’entre eux à se réfugier au Maroc.
Un migrant a raconté une expérience tragique, décrivant comment un soldat algérien l’a frappé et lui a cassé les mains.
Outre les violences physiques et émotionnelles, les migrants ont déclaré avoir été victimes de chantage et d’extorsion. Un guide local leur a demandé 500 € en échange de ne pas les dénoncer aux autorités.
Une fois détenus par l’armée algérienne, les migrants ont été menacés de subir des violences physiques, de mourir et d’être violés s’ils ne se rendaient pas au Maroc.