Rabat – La police et la garde civile espagnoles ont libéré 1180 victimes de la traite des êtres humains à des fins de travail ou d’exploitation sexuelle en 2022. Parmi ces victimes se trouvaient des hommes marocains âgés de 23 à 32 ans.
El Pais a rapporté lundi que la police et la garde civile espagnoles ont arrêté 693 personnes et démantelé 78 groupes criminels impliqués dans le travail forcé ou l’exploitation sexuelle.
La police espagnole a libéré 89 victimes de réseaux de traite liés à l’exploitation du travail, dont quatre mineurs, précise le rapport.
La majorité des victimes étaient des hommes âgés de 23 à 32 ans, originaires de pays tels que le Maroc, l’Ukraine, la Roumanie, la Colombie et le Sénégal, ce qui suggère que la police a identifié un modèle de victimisation basé sur l’âge, le sexe et la nationalité.
Par ailleurs, 516 personnes ont été sauvées du travail forcé sans l’implication de réseaux de traite des êtres humains. L’une d’entre elles était mineure et la majorité était des hommes marocains, colombiens ou sénégalais âgés de 23 à 27 ans.
Les autorités espagnoles sont également intervenues dans deux cas d’exploitation criminelle forcée, ce qui a permis de libérer neuf victimes, dont six mineurs, du Maroc et du Viêt Nam.
Sur les 1180 victimes libérées, 229 avaient été recrutées par des réseaux criminels de traite des êtres humains, tandis que 951 avaient été soumises à l’exploitation sexuelle et au travail forcé dans des conditions qui restreignaient ou violaient leurs droits.
Bien que le nombre de victimes soit préoccupant, le sauvetage de ces personnes montre que les services répressifs prennent des mesures efficaces pour identifier et sauver ceux qui ont été exploités.
L’Espagne est un pays de destination pour les migrants, dont beaucoup viennent d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe de l’Est. Certains de ces migrants sont victimes de la traite des êtres humains à des fins de travail forcé et d’exploitation sexuelle.
Les migrants sans papiers ou en situation irrégulière sont considérés comme plus vulnérables à l’exploitation, car ils peuvent avoir peur de dénoncer les abus ou de demander de l’aide à la police.
Ces dernières années, le gouvernement espagnol a réaffirmé son engagement en faveur des efforts visant à éradiquer l’immigration et la traite des êtres humains. En octobre 2022, l’Espagne a accordé au Maroc un financement de 30 millions d’euros pour aider ce pays d’Afrique du Nord à lutter contre la traite des êtres humains et l’immigration clandestine.