Un discours royal est attendu, dans un contexte tendu avec le voisin de l’Est, à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche Verte, dans lequel le Roi Mohammed VI a souligné que le Maroc “ne négocie pas pour son désert”, mais plutôt “pour une solution pacifique à ce conflit régional artificiel.”
Le discours s’accroche à l’initiative d’autonomie avec la souveraineté marocaine, et à l’approche de paix, dans lequel il a décrit l’arrêt de l’obstruction de la circulation au passage de Guerguerat sur la frontière maroco-mauritanienne comme une “action pacifique résolue”, ajoutant dans une lettre aux partenaires économiques internationaux qu’ils n’auront pas de mouvement économique ou commercial, avec le Royaume, Il n’inclut pas le Sahara marocain.
Tout en renouvelant l’engagement du Maroc en faveur de la paix, le roi Mohammed VI a, dans le même discours, rendu hommage à toutes les composantes des forces armées et à leur recrutement pour “défendre l’unité de la nation.”
Dans ce contexte, le chercheur et analyste politique Mohamed Bouden a déclaré que ce discours royal à l’occasion du 46e anniversaire de la Marche verte représente “une source de force pour l’engagement marocain qui n’est entravé par aucun obstacle.”
Le responsable du Centre Atlas pour l’analyse des indicateurs politiques et institutionnels a ajouté : “Le discours royal à l’occasion du 46e anniversaire de la Marche verte représente un message national qui peint l’image méritée du Royaume du Maroc au sein de la communauté internationale, et soutient ses aspirations internationales et régionales”, avant d’ajouter : “Le discours royal reflète en fait concrètement que l’histoire moderne du Maroc Elle est pleine de rassemblements qui ont suivi la Marche Verte, qui ont produit des fruits tangibles et des avantages évidents.”
L’analyste a vu dans le discours royal cinq dimensions principales, dont la première est liée au “contexte riche en acquis et en défis”. En plus de l’impact de la reconnaissance souveraine du Sahara marocain par les États-Unis sur la réalité stratégique dans la région, et l’ouverture continue de consulats au Sahara marocain, confirment le soutien international croissant au Sahara marocain.
Le même porte-parole a affirmé que cette question est liée à “des décisions volontaires d’États souverains en harmonie avec le contenu de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963”, ce qui constitue “un élan dont le temps ne peut être inversé, alors que le Maroc affronte les défis avec clarté et rationalité, et consacre la marocanité du Sahara comme un fait qui représente la norme de lui-même dans la logique de l’histoire. La réalité, la reconnaissance internationale et la volonté du peuple du Sahara marocain de construire sa patrie.
Quant à la deuxième dimension, le discours royal à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche Verte est considéré comme une “structure de référence pour déterminer les règles à suivre pour traiter avec le Maroc concernant le dossier du Sahara marocain.” Le roi du pays a insisté sur ce que l’analyste Boden a décrit comme des “non clairs”. En soulignant que “le Sahara marocain n’est pas un sujet de négociation ou de rencontre, mais il adhère à la légitimité internationale et aux références de l’ONU depuis 2007, c’est-à-dire dans le cadre des 18 dernières résolutions du Conseil de sécurité, de la résolution 1754 à la résolution 2602.”
La troisième dimension est le “développement et le processus démocratique au Sahara marocain, qui ne dépend pas de la trajectoire internationale du dossier.” Aussi, le même analyste poursuit : “Le discours royal a mis en lumière le développement dont témoigne le Sahara marocain à différents niveaux, que ce soit par l’investissement national et le téléchargement du modèle de développement des provinces du Sud. Ou en faisant venir des entreprises internationales au Sahara marocain, ce qui permettra de réfléchir aux opportunités et à l’environnement d’investissement”, notant que le Sahara marocain “bénéficie aujourd’hui des éléments d’attraction et des structures d’incubation des projets, et connaît un mouvement important et diversifié de citoyens et de capitaux.”
La quatrième dimension du discours porte un “message à ceux qui ont des positions doubles et ambiguës concernant le Sahara marocain”, desquels “le Maroc attend une autre logique qui traite de l’intégrité territoriale marocaine comme le croient les Marocains légitimes, afin d’atteindre des objectifs communs ; le Maroc d’aujourd’hui ne ressemble pas au Maroc que certaines parties ont connu il y a des décennies, et maintenant il veut travailler sur des bases claires et trouver des solutions aux crises sans dissimuler les différences”, selon la même source.
Ici l’analyste enregistre que “le devoir de certains partenaires d’obtenir le statut de partenaire de confiance avec le Maroc est de contribuer à l’exercice de la foi dans les droits souverains du Maroc, ainsi que les intérêts communs”, tout en enregistrant que “le Maroc s’engage à des valeurs fixes envers ses partenaires traditionnels et nouveaux”, mais sans laisser de place pour Pour “utiliser le dossier du Sahara marocain à des fins de gain géopolitique, avec duplication ou ambiguïté des positions” ; C’est pourquoi la clarté a exigé “l’accent sur le fait que le Sahara marocain est la colonne vertébrale des partenariats internationaux avec le Maroc.”
Quant à la cinquième dimension du discours de la Marche verte, selon l’analyste politique Mohamed Boden, elle est représentée dans sa consolidation des “fondements de la communauté de destin entre les cinq peuples du Maghreb”, et son interaction avec le contexte avec “calme et profondeur”, la plaçant “quelques partis à l’heure de la vérité.” Puis il résume en disant : “Le discours royal reflète la culture stratégique de l’État marocain, qui absorbe les défis et défend avec une ferme conviction sa prospérité, son unité et sa stabilité.”