L’ancien président américain Donald Trump est le dernier d’une liste de plus en plus longue de critiques qui ont grillé le Français Emmanuel Macron pour avoir suggéré que l’Europe n’avait pas à prendre le parti de l’Amérique dans la confrontation entre les États-Unis et la Chine.
Trump a publiquement critiqué la récente rencontre de Macron avec le président chinois Xi Jinping, accusant le président français d’avoir embrassé le “cul” du dirigeant chinois.
“Et Macron, qui est un de mes amis, est avec la Chine, en train de lui lécher le cul. D’accord, en Chine ! J’ai dit que la France allait maintenant en Chine”, a déclaré Trump lors d’un entretien avec Tucker Carlson, présentateur de Fox News, mardi.
De nombreux hommes politiques occidentaux ont critiqué la visite de Macron en Chine, au cours de laquelle le président français a demandé au pays asiatique de l’aider à mettre fin à la guerre en Ukraine.
La visite a suscité un tollé et de la frustration parmi les politiciens et les observateurs occidentaux, beaucoup s’opposant en particulier aux remarques de Macron selon lesquelles l’Europe ne devrait pas se laisser entraîner dans le bras de fer entre les États-Unis et la Chine au sujet de Taïwan.
Le président français avait mis en garde contre une Europe “prise dans des crises qui ne sont pas les nôtres et qui l’empêchent de construire son autonomie stratégique”.
Il a ajouté : “Le pire serait de penser que nous, Européens, devons devenir des suiveurs sur ce sujet et nous inspirer de l’agenda américain et d’une réaction excessive de la Chine.”
L’ancienne première ministre britannique Liz Truss fait partie des hommes politiques qui se sont élevés contre l’apparente complaisance du président Macron à l’égard de la Chine.
Selon le Guardian, Liz Truss doit prononcer un discours dans lequel elle encouragera l’actuel Premier ministre britannique à “adopter une approche plus ferme à l’égard de la Chine”.
On s’attend à ce qu’elle exhorte le gouvernement britannique à accroître la pression économique sur Pékin alors que les Chinois “renforcent leurs armements” et “menacent l’île libre et démocratique de Taïwan”, a rapporté le Guardian mardi.
Ces commentaires à l’encontre de la politique étrangère de Macron interviennent dans un contexte de pugilat en France, alors que des grèves continuent de condamner les réformes non souhaitées du gouvernement, y compris la proposition de réforme des retraites de Macron.