Le président français Emmanuel Macron a conclu sa tournée dans le Golfe après une rencontre avec le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite à Djeddah.
La rencontre avec le prince héritier Mohammed bin Salman samedi, après celle de Macron avec l’émir qatari, avait pour but de discuter de la stabilité régionale, en particulier du Liban en crise, après avoir insisté sur le fait qu’il n’a pas ignoré le bilan de Riyad en matière de droits.
Macron a atterri à Djeddah après des visites aux Émirats arabes unis et au Qatar dans le cadre d’une courte tournée dans le Golfe.
Macron devient l’un des premiers dirigeants occidentaux à rencontrer le prince Mohammed dans le royaume depuis que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été tué et démembré à l’intérieur du consulat de Riyad à Istanbul en 2018.
Le meurtre par des agents saoudiens a gravement terni l’image internationale du prince Mohammed et a suscité une condamnation générale.
Mais Macron a déclaré que le dialogue avec l’Arabie saoudite était nécessaire pour “œuvrer à la stabilité dans la région”. Il a toutefois ajouté, en référence au meurtre de Khashoggi, que “cela ne signifie pas que je cautionne quoi que ce soit”.
“Je note que l’Arabie saoudite avait organisé le sommet du G20… peu de puissances ont boycotté le G20” malgré l’affaire Khashoggi, a déclaré Macron.
“Nous avons toujours été clairs sur la question des droits de l’homme ou sur cette affaire”.
Riyad a décrit le meurtre comme une opération “crapuleuse”, mais la Central Intelligence Agency des États-Unis et un rapporteur spécial des Nations unies ont directement lié le prince Mohammed au meurtre, une accusation que le royaume dément avec véhémence.