Le 17 janvier, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Eric Zemmour, le présentateur de télévision islamophobe et anti-immigration qui se présente aujourd’hui à la présidence, à une amende pour incitation à la haine par des propos anti-immigrés.
Le commentateur politique d’extrême droite, largement célébré et dénigré, s’en était pris à des mineurs migrants non accompagnés, les traitant de “voleurs”, “meurtriers” et “violeurs” sur la chaîne de télévision française CNews.
Zemmour a tenu ces propos racistes en septembre 2020 alors qu’il affirmait que les immigrés et l’islam dépouillent la France de son identité et profanent ses valeurs.
Trente organisations ont porté plainte au civil contre les propos du commentateur d’extrême droite, affirmant que sa rhétorique était insultante et “inadmissible.” Parmi ces organisations figurent SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), la Licra, ainsi que vingt conseils départementaux.
Suite à la plainte des organisations, le pundit d’extrême-droite devenu politicien a été soumis à un procès le 17 novembre de l’année dernière. Mais Zemmour n’a pas assisté au procès, son avocat ayant déclaré qu’il ne voulait pas transformer le tribunal en “arène politique”.
Lorsque la nouvelle du verdict du tribunal est tombée cette semaine, Zemmour s’est empressé de dénoncer une “condamnation idéologique et stupide”. Entre-temps, son avocat, Olivier Pardo, a déclaré que Zemmour allait faire appel auprès du tribunal.
Sur les médias sociaux, Zemmour a exprimé son mécontentement à l’égard de la décision du tribunal, affirmant que sa liberté d’expression était violée. Le journaliste a écrit qu’il était “urgent de chasser l’idéologie des tribunaux”.
Zemmour s’est présenté devant le tribunal à plusieurs reprises pour des accusations d’injures racistes, d’incitation à la haine et de contestation de crimes contre l’humanité.
Il a été accusé d’incitation à la haine raciale en 2010 après avoir défendu les préjugés contre les Noirs et les Arabes.
En février 2019, Zemmour a de nouveau fait enrager de nombreuses personnalités franco-marocaines lorsqu’il a déclaré que “les migrants qui arrivent ici [France] en provenance du Maroc sont des champions du terrorisme et de l’antisémitisme.”
Alors que son éventuelle candidature aux élections présidentielles françaises a fait les gros titres à la fin de l’année dernière, Zemmour a déclaré de manière controversée que, s’il était élu, il interdirait les prénoms non français comme Mohammed pour rendre la culture et la société françaises moins françaises.