Rabat – La tentative de l’Arabie saoudite de ramener la Syrie, dirigée par Bachar al-Assad, dans le giron de la Ligue arabe se heurte à un refus, a rapporté mercredi le Wall Street Journal.
Le plan du royaume visant à faciliter un “réalignement géopolitique plus large en cours au Moyen-Orient”, comme l’indique le journal, se heurte à la résistance de certains de ses alliés dans le monde arabe, cinq pays ayant exprimé leur refus de se réconcilier avec le régime d’Al-Assad.
Il s’agit du Maroc, du Koweït, du Qatar et du Yémen, indique le journal, citant des responsables arabes. L’Égypte, qui a récemment renoué des liens avec la Syrie et qui est un allié majeur de l’Arabie saoudite, a également exprimé son refus.
Une majorité simple est nécessaire pour réadmettre la Syrie au sein de la Ligue arabe, mais un consensus serait nécessaire pour apporter la légitimité dont al-Assad a besoin pour persuader la communauté internationale de lever les sanctions imposées à son régime depuis une décennie.
La Ligue arabe a officiellement suspendu l’adhésion de la Syrie le 16 novembre 2011 en réponse à l’usage de la force par le gouvernement contre les manifestations pacifiques contre le régime qui faisaient partie de ce qui est devenu le Printemps arabe.
Depuis lors, les manifestations se sont transformées en une véritable guerre civile qui a fait de la Syrie un terreau fertile pour des organisations telles qu’Al-Qaïda et ISIS.
Selon Reuters, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré plus tôt aujourd’hui que la base initiale de la suspension de 2011 était toujours valable, confirmant ainsi que Doha était opposé à une normalisation avec la Syrie.
Les rapports sur les divergences concernant la réadmission de la Syrie au sein de l’organisation arabe interviennent à la veille d’une réunion qui se tiendra vendredi et au cours de laquelle les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe discuteront du retour potentiel de la Syrie au sein de l’organisation régionale.