Rabat – La Banque mondiale a répondu aux accusations des médias algériens contre le récent rapport de l’institution bancaire mondiale et ses liens présumés avec le Maroc.
Le 22 décembre 2021, la Banque mondiale a publié un rapport soulignant l’absence de réformes significatives et la fragilité de la reprise dans le secteur socio-économique, ainsi que les disparités sociales en Algérie.
En colère contre ce rapport, les médias algériens, y compris l’agence publique APS, ont lancé une attaque féroce contre l’institution bancaire et ont associé le Maroc au rapport.
L’APS a affirmé dans un reportage que le membre du personnel de la Banque mondiale qui a rédigé le rapport est Farid Belhaj, le vice-président de la Banque mondiale en charge de la région Mena.
L’agence de presse étatique a affirmé que le banquier, qui est de nationalité tunisienne, est un ami proche du palais royal du Maroc. “Le rapport aurait été réalisé en direction du palais royal marocain”, a affirmé l’APS.
La Banque mondiale a répondu aux affirmations publiées par plusieurs articles de presse algériens. L’institution mondiale a souligné comment certains des médias “ont inclus des déclarations factuellement incorrectes sur le contenu du rapport, préparé avec la plus grande rigueur, et sur son auteur, une équipe d’économistes travaillant dans la région du Maghreb.”
La banque a souligné qu’elle réalise régulièrement des rapports similaires pour les pays membres, en insistant sur le fait que les données subissent un “examen qualitatif approfondi” avant d’être publiées.
La banque a déclaré que son récent rapport sur l’Algérie est basé “exclusivement sur des données publiques disponibles qui sont référencées dans le rapport ou qui sont fournies directement par les autorités des pays membres”.
“Nous avons noté avec regret que certains des articles cités ci-dessus ont adopté un langage qui peut ne pas avoir été pleinement réfléchi par leurs auteurs anonymes.”
La banque a déclaré que de tels commentaires sont “inacceptables”, soulignant qu’ils ne “feront l’objet d’aucune réponse.”
“Nous ne considérons pas qu’ils puissent être utilisés comme un argument ou constituer un élément de débat”, a souligné la banque.