Un groupe d’experts du ministère de la santé a déclaré vendredi que le lien de causalité entre le décès en novembre d’une femme de 42 ans et l’injection du vaccin COVID-19 qui l’a précédée “ne peut être nié”. Il s’agit de la première reconnaissance d’un tel lien parmi les quelque 2 000 cas de décès signalés à ce jour à la suite de vaccinations par le COVID-19 au Japon.
La femme a reçu une injection de Pfizer ciblant la variante omicron le 5 novembre dans un centre de vaccination de masse. Elle s’est sentie malade sept minutes plus tard, et sa respiration s’est arrêtée après environ 15 minutes. Selon un rapport soumis au comité des effets secondaires des vaccins relevant du Conseil des sciences de la santé du ministère, un médecin du centre a pratiqué une réanimation cardio-pulmonaire et tenté d’administrer une injection d’adrénaline, mais n’a pas pu le faire parce qu’il n’était pas possible d’obtenir une voie intraveineuse.
La femme a été transportée à l’hôpital, mais elle est décédée d’une insuffisance cardiaque aiguë une heure et 40 minutes après avoir reçu l’injection de COVID-19. Une tomodensitométrie post-mortem a montré qu’elle avait subi un œdème pulmonaire aigu, c’est-à-dire une accumulation soudaine de liquide dans les poumons, selon le rapport.
La femme était obèse, souffrait d’hypertension et de diabète, ajoute le rapport, qui précise qu’aucune autopsie n’a été pratiquée.
“D’après les données obtenues à partir des images (CT), aucune anomalie n’a été trouvée qui aurait pu causer le décès autre que le vaccin. Tout bien considéré, le lien de causalité direct entre la vaccination et le décès ne peut être nié”, indique le rapport.
Au total, 382 millions de vaccins ont été administrés au Japon depuis le début de la distribution des vaccins COVID-19 en février 2021. En janvier, 1 963 décès de personnes âgées de 12 ans ou plus ont été signalés, dont 1 751 (6,3 par million) après des vaccins Pfizer, 211 (2,6 par million) après des injections Moderna et un (3,7 par million) impliquant une dose Takeda-Novavax.
À l’exception du cas de la femme de 42 ans, le ministère indique que le lien de causalité entre les vaccins et les décès n’a pas été établi.