Il semble que le cercle des opposants à une intervention militaire au Niger s’élargisse. La Russie et la République du Cap-Vert, membre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO/CEDAW), ont annoncé leur rejet de toute intervention militaire.
La Russie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a déclaré qu’elle rejetait l’idée d’une intervention militaire au Niger. Car elle considère que l’usage de la force provoquera une “déstabilisation” de ce pays côtier. Ce qui s’étendra à la région du Sahel en général, qui souffre principalement d’instabilité et de violence.
La Russie, dans le communiqué de son ministère des Affaires étrangères, écrit : “Nous pensons que la voie militaire pour résoudre la crise au Niger pourrait conduire à une confrontation à long terme dans ce pays africain, ainsi qu’à une forte déstabilisation de la situation dans l’ensemble de la région Sahara-Sahel.”
Il en est de même pour la République du Cap-Vert, membre du groupe CEDEAO/CEDAW. Elle a estimé que toute intervention militaire au Niger compliquerait les choses au lieu de les résoudre, que ce soit au Niger ou dans l’ensemble de la région.
“Nous devons tous travailler au rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, mais en aucun cas par le biais d’une intervention militaire ou d’un conflit armé à l’heure actuelle”, a déclaré vendredi 11 août le président du Cap-Vert, José Maria Neves.
Le président cap-verdien a ajouté : “Nous devons mener des négociations intensives et, par des moyens diplomatiques, résoudre ces questions, car toute intervention par des moyens militaires en ce moment conduirait à une escalade de la situation et transformerait la région en un espace explosif.”