Rabat – En réponse solennelle à l’attaque dévastatrice qui s’est déroulée près de la frontière avec le Mali, le gouvernement du Niger a annoncé un deuil national de trois jours. L’attaque, orchestrée par des groupes armés présumés, a coûté la vie à au moins 29 soldats, plongeant la nation ouest-africaine dans le deuil et la stupeur.
Selon le ministère de la défense du pays, l’attaque a été coordonnée avec des “engins explosifs improvisés et des véhicules kamikazes par plus d’une centaine de terroristes”.
Le ministère a publié une déclaration télévisée lundi soir, donnant les détails les plus sombres de l’attaque. Outre les soldats tués, deux autres ont été grièvement blessés, tandis que “plusieurs dizaines de terroristes” auraient également été tués au cours de l’opération.
L’attaque s’est produite au cours d’une opération militaire visant à “neutraliser la menace posée” par le groupe armé ISIL (ISIS) dans la région, a indiqué le ministère de la défense. Le communiqué indique également que les communications des terroristes, qui ont finalement été contraints de se retirer, ont été interceptées. En outre, il a été noté que les attaquants avaient “bénéficié d’une expertise extérieure”, bien qu’aucun détail spécifique n’ait été fourni.
Cet incident souligne la menace persistante que représentent les groupes armés dans la région du Sahel en Afrique, qui a connu plus d’une décennie de troubles. Ces insurrections ont d’abord éclaté dans le nord du Mali en 2012 avant de s’étendre au Niger et au Burkina Faso en 2015. La région des “trois frontières”, qui englobe le Niger, le Mali et le Burkina Faso, est devenue un champ de bataille récurrent pour les combattants affiliés à ISIL et à Al-Qaïda.