Des centaines de captures d’écran de conversations sont devenues virales en ligne, témoignant de la haine anti-musulmane et de l’apologie du terrorisme par des membres d’un groupe d’extrême droite en France.
Les conversations, attribuées au groupe néo-nazi FR Deter, comprennent des messages incitant à des actions violentes et à des actes terroristes contre la communauté musulmane en France, y compris la vandalisation de mosquées.
Les conversations ont été repérées sur des boucles de chat cryptées sur l’application de médias sociaux Telegram.
Tajmaat, une plateforme de collaboration nord-africaine pour les diasporas, a partagé les captures d’écran, qui montrent des actes odieux et des incitations à la violence contre les musulmans.
L’une des conversations montre des projets d’attaque contre un iftar du Ramadan, qui doit avoir lieu dans une église le 13 avril.
Les messages montrent que les extrémistes de droite rejettent et condamnent l’initiative de l’iftar, qu’ils qualifient d'”acte provocateur”.
Les menaces et les conversations haineuses ont suscité la frustration et l’inquiétude de la communauté musulmane de France.
Le ministre français de l’intérieur, Gerald Darmanin, a réagi en déclarant qu’il avait demandé à Telegram de fermer les boucles de discussion utilisées par le groupe d’extrême droite FR Deter.
“Un rapport via la plateforme Pharos a été envoyé à Telegram lundi”, a déclaré une source proche du ministre lundi.
La France Insoumise, un parti politique de gauche, a également condamné le ciblage raciste des musulmans par le groupe d’extrême droite.
“Les révélations sur les boucles Telegram ‘FR Deter’ sont extrêmement inquiétantes. Des militants d’extrême droite semblent avoir utilisé ces boucles pour planifier au moins un attentat contre nos concitoyens musulmans lors de la rupture du jeûne du ramadan”, a déclaré le parti dans un communiqué lundi.
Il souligne que des menaces de violence visant des Arabes, des Noirs et des élus de gauche semblent être “régulièrement publiées” sur les boucles de discussion de Telegram.
“Le ministre de la Justice, Me Dupond-Moretti, doit immédiatement engager des poursuites pour provocation directe, terrorisme, et pour incitation à la haine, à la violence et à la discrimination”, conclut le communiqué.