Rabat – Le Maroc a été retiré de la liste grise internationale qui justifie une surveillance accrue du blanchiment d’argent, a annoncé le Groupe d’action financière (GAFI), organisme intergouvernemental mondial de surveillance du blanchiment d’argent.
Le GAFI a placé le pays d’Afrique du Nord sur sa liste grise en février 2021, le plaçant dans la même catégorie que des pays tels que la Syrie, le Panama et le Yémen, qui présentent des problèmes généralisés de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
L’organisation a justifié la désignation du Maroc par l'”échec” du pays à suivre les recommandations du GAFI en matière de limitation du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.
À l’issue de sa réunion plénière de trois jours qui s’est tenue à Paris du 22 au 24 février, l’organisation a annoncé que le Maroc et le Cambodge ne faisaient plus l’objet d’une surveillance accrue.
Le GAFI a reconnu les “progrès” du Maroc et du Cambodge dans l’amélioration de leurs régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), “couverts par leurs plans d’action individuels.”
“Chaque pays a remédié à ses déficiences techniques pour respecter les engagements de son plan d’action sur les déficiences stratégiques que le GAFI a identifiées respectivement en février 2019 et 2021”, ajoute l’organisation.
Toutefois, les deux pays continueront à travailler avec l’organisme régional de type GAFI (FSRB) pour “renforcer davantage leur LBC/FT.” Le Maroc et le Cambodge sont tous deux membres du FSRB, qui sont des organisations régionales autonomes qui aident le GAFI à mettre en œuvre ses politiques mondiales.
La décision du GAFI de retirer le Maroc de sa liste grise intervient après que le pays ait “pris un engagement politique de haut niveau de travailler avec le GAFI et le MENAFATF pour renforcer l’efficacité de son régime de LBC/FT” en février 2021.
Lors de la plénière d’octobre 2022 de l’organisation, le GAFI a reconnu que le Maroc a “substantiellement complété son plan d’action et justifie une évaluation sur place.”
Dirigée par le président du GAFI, T. Raja Kumar, la discussion de trois jours a vu la participation de plus de 200 juridictions du réseau mondial.
Outre le Maroc et le Cambodge, l’organisation a discuté du statut de plusieurs autres pays, dont la Russie, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Qatar et l’Indonésie.