Rabat – La marque chinoise XEV a annoncé son intention de produire au Maroc ses voitures électriques destinées au marché italien.
Le média italien Nordeste Economia a rapporté lundi que la société chinoise envisage de construire une usine pour la production de ses voitures électriques destinées au marché italien.
L’usine sera implantée près de Tanger, une ville qui abrite plusieurs usines de fabrication.
En plus de ses investissements stratégiques croissants dans son industrie automobile en plein essor, le Maroc a attiré la société chinoise grâce à sa proximité avec l’Europe.
XEV souhaite installer son usine dans le pays pour faire face à l’augmentation continue des coûts de transport, ainsi qu’aux “incertitudes” engendrées par le contexte international actuel, rapporte le média italien.
Les négociations pour le projet ont atteint “une phase avancée”, ajoute le média.
Citant Giovanna Zandarin, qui supervise désormais l’opération, Nordeste Economia souligne que la voiture qui sera produite au Maroc a été “conçue et développée à Turin”.
“Mais il n’y avait pas de possibilité d’industrialiser la production en Italie. Nous avons identifié le Maroc qui met en œuvre des politiques efficaces pour attirer les entreprises étrangères”, ajoute le rapport.
L’entreprise prévoit de commencer à exporter ses voitures électriques du Maroc vers l’Italie au cours du premier semestre 2024.
“En fait, il faut du temps pour construire l’usine et former le personnel adapté à la production d’un véhicule complètement révolutionnaire, fruit d’une nouvelle technologie : c’est la combinaison de la recherche et du développement et du style italien”, a ajouté Zandarin.
Cette nouvelle intervient alors que le Maroc continue d’attirer plusieurs constructeurs automobiles.
Au début du mois, le ministre marocain de l’industrie, Ryad Mezzour, a mis en avant les atouts du pays dans le secteur, soulignant que le marché européen est le principal débouché des voitures fabriquées dans le royaume nord-africain.
Mezzour a toutefois reconnu les défis auxquels le secteur est confronté, notamment la difficulté d’attirer un troisième constructeur en raison de la situation mondiale actuelle.
Le Maroc compte 10 000 ingénieurs concepteurs automobiles travaillant pour plusieurs marques de différents pays, dont la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les États-Unis et le Canada.