Le ministre des Finances s’est longuement attardé sur la situation de la dette publique au Maroc.
En ligne avec les prévisions de la Loi de finances rectificative 2020, le taux d’endettement du Trésor s’élève à 76%, reflétant une dette Covid additionnelle de l’ordre de 40 milliards de dirhams, destinée à financer le déficit budgétaire qui frôle 7,5% du PIB, contre une prévision initiale de 3,5%, accentuée par une baisse sensible des recettes fiscales.
Globalement, les montants bruts de dettes, levées par le Trésor en 2020, culminent à 62 milliards de dirhams pour la dette extérieure et à 152 milliards de dirhams concernant la dette intérieure.
L’intensification du recours à la dette extérieure en 2020 (deux sorties du Trésor sur le marché international, prêts bilatéraux) s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’arbitrage du Trésor. «Comme les besoins du pays ont augmenté, si on devait aller uniquement vers la dette intérieure, cela veut dire que le Trésor va ponctionner les liquidités du marché en dirhams au détriment de l’économie marocaine», a expliqué Benchaaboun