Rabat – Les perspectives économiques du Maroc restent inchangées à BB+, reflétant la stabilité macroéconomique et une dette publique élevée, selon la dernière évaluation de FitchRating.
L’agence de crédit a noté que la note BB+ du pays d’Afrique du Nord fait écho à ses réserves de devises étrangères adéquates, et à des politiques macroéconomiques appropriées couplées à une faible inflation.
Les faibles indicateurs de développement et de gouvernance du Maroc, sa dette publique élevée et son déficit commercial extérieur restent supérieurs à ceux des autres économies émergentes, explique le rapport.
Les perspectives de Fitch tiennent compte d’un large éventail de critères, dont le taux de redressement du pays, l’état des finances publiques et les dépenses publiques, entre autres.
En ce qui concerne la reprise post-pandémique, la production intérieure brute (PIB) du Maroc a rebondi de 7,4 % en 2021, après une contraction de 6,4 % l’année précédente en raison de la pandémie.
Après ce fort rebond, la croissance devrait ralentir à 1,1 % en 2022 en raison de la grave sécheresse de cette année et de son effet composé sur l’agriculture.
En plus de la faiblesse record des précipitations, l’environnement international a encore pesé sur la reprise économique du Maroc.
Avec l’assouplissement des restrictions COVID-19, le tourisme marocain devrait se relancer. Fitch s’attend à ce que le tourisme et les solides performances industrielles stimulent la reprise économique du pays de 3 % en 2023.
Malgré la décision du Maroc de maintenir des taux d’intérêt bas pour soutenir la reprise économique, le conflit en Ukraine et les perturbations persistantes induites par le COVID constituent une menace importante pour les perspectives de croissance du pays.
Évaluant la situation des finances publiques du Maroc, Fitch a noté que l’augmentation des dépenses publiques pour atténuer l’effet de la fluctuation des prix des matières premières pèsera davantage sur les finances publiques.