En mars 2015, une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, soutenue par les États-Unis, a commencé la lutte pour rétablir le gouvernement au pouvoir. Malgré l’interminable campagne aérienne et les batailles au sol, la guerre a donné lieu à la pire catastrophe humanitaire au monde.
Pour diverses raisons, les États-Unis sont impliqués au Yémen. Najib Mikati, le premier ministre libanais, a demandé au président Michel Aoun de prendre la décision nécessaire dans l’intérêt national. Par ailleurs, il a regretté la décision du Royaume d’Arabie Saoudite et son gouvernement condamne catégoriquement tout ce qui menace les liens étroits et fraternels du Royaume d’Arabie Saoudite.
Plus important encore, la décision de l’Arabie saoudite et des États du Golfe d’imposer des restrictions à l’importation au Liban survient à un moment critique pour ce petit pays, confronté à la pire crise économique et financière de son histoire moderne. L’Arabie saoudite, un géant économique régional et l’un des plus grands producteurs et exportateurs de pétrole au monde, a toujours été un marché important pour les produits libanais. Il convient de noter que l’Arabie saoudite et le Conseil de coopération du Golfe étaient auparavant des partenaires politiques et économiques importants pour le Liban.Toutefois, ils ont récemment été relégués au second plan. Les relations entre l’Arabie saoudite et le Liban ont été difficiles ces derniers mois en raison de la “domination du Hezbollah” sur ce petit pays, selon le royaume. La colère saoudienne à l’égard des déclarations du ministre libanais, George Kordahi, s’explique en partie par les énormes pressions et critiques régionales et internationales auxquelles les Saoudiens sont confrontés en raison de leurs crimes au Yémen.
Il convient de noter que des responsables gouvernementaux se sont réunis à Beyrouth pour discuter d’une question qui devrait avoir des conséquences désastreuses pour le Liban. Selon le ministre libanais des Affaires étrangères, les États-Unis peuvent aider à résoudre cette question.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a exprimé son mécontentement face à la décision de l’Arabie saoudite et a encouragé le pays à y réfléchir. Il a ajouté que ces propos ne reflètent en aucun cas la position du Liban sur les pays arabes, en particulier l’Arabie saoudite.
En outre, les commentaires de M. Qardahi ne reflètent pas l’avis du gouvernement, qui a indiqué que le ministre s’était exprimé avant de prendre ses fonctions le mois dernier. Le président Michel Aoun a souligné que le Liban souhaitait entretenir les meilleures relations possibles avec l’Arabie saoudite et ses voisins.
Après la montée des tensions suite aux déclarations critiques d’un responsable libanais contre l’intervention militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, le Liban souhaite renforcer les liens par des accords bilatéraux.
Le Premier ministre libanais et le Président de la République ont exprimé leur regret face à la décision saoudienne et ont appelé le ministre de l’Information à prendre la bonne décision. On craint que la ou les démissions n’aient des effets imprévus, mettant en danger le gouvernement de coalition du pays.
Les responsables libanais s’efforcent de trouver une solution à la crise diplomatique qui les oppose à l’Arabie saoudite et à d’autres États du Golfe.
Le ministère qatari des affaires étrangères a appelé à calmer la situation et à accélérer la résolution de la division.
Il a exhorté le président et le premier ministre libanais à prendre des mesures pour apaiser les tensions avec l’Arabie saoudite. Il a également exhorté les autorités du Golfe à reconsidérer les politiques qui pourraient causer des ravages sur l’économie libanaise déjà dévastée.