Vendredi soir, des manifestants en colère ont pris d’assaut la Chambre des représentants (HoR) basée à Tobrouk, dans le cadre des manifestations qui secouent le pays, et ont demandé à tous les organes politiques de quitter les lieux.
À l’aide d’un bulldozer, des clips en ligne montrent les manifestants en train de démolir l’entrée de la Chambre et d’y entrer. Des ordinateurs et des meubles ont été incendiés devant la Chambre par les manifestants en colère.
La foule indignée a exigé la dissolution et la suspension de tous les organes politiques et la tenue d’élections dès que possible, accusant le président du HoR, Aqila Saleh, et Khalifa Haftar d’être responsables de la crise actuelle qui frappe le pays.
La foule a déclaré que le HoR n’a pas joué son rôle législatif et de contrôle, accusant ses membres de repousser délibérément les élections pour rester au pouvoir.
Les appels à des rassemblements contre les organes politiques actuels se sont multipliés sur Internet, en particulier après la nomination par le HoR d’un nouveau gouvernement parallèle qui a aggravé le fossé dans cet État déjà divisé.
Les manifestants se sont rassemblés dans d’autres quartiers de Tobrouk, en plus de la capitale Tripoli, de Misrata et de Sabha dans le sud, unis par une fureur aux objectifs multiples : arrêt du pétrole, coupures d’électricité, crise économique et impasse politique.
Un mouvement appelé “Vendredi du cri de la jeunesse” a fait campagne pour les manifestations sur les réseaux sociaux et a recruté d’autres personnes pour leur cause.
Les organisateurs demandent que le Conseil présidentiel ou le Conseil judiciaire suprême soient autorisés à dissoudre toutes les instances politiques et à déclarer l’état d’urgence dans tout le pays.