Le député d’Attayar Mohamed Ammar a fustigé ce mardi 27 avril 2021 Ali Koôli, ministre des Finances. Il a déclaré plus d’une fois que ce ministre est un fuyard, épinglant ainsi son absence aujourd’hui de l’assemblée aux discussions de projets de loi relatifs à des crédits.
« Le ministre s’absente des commissions, il s’absente des plénières et ce n’est pas la première fois. Nous ne sommes pas une commission de validation des crédits, nous sommes une commission qui doit discuter des plans d’action ».
Mohamed Ammar a rappelé que le ministre prépare le voyage du chef du gouvernement à Washington pour préparer la discussion d’un prêt avec le FMI, mais pour lui cette excuse est fallacieuse puisque le voyage est prévu au mois de mai, alors que nous sommes encore au mois d’avril.
Le député a également fustigé la politique du gouvernement et du ministre de cette fuite en avant avec la souscription des crédits qui engagent les générations futures. « Ils discutent avec le FMI, ils préparent des plans de réforme, ils préparent des plans à Beït El Hikma, sans passer par l’assemblée et sans nous consulter ! Ils engagent le pays sans même consulter leur ceinture politique à l’assemblée », a déclaré M. Ammar.
« Aujourd’hui, le ministre des Finances va au FMI pour proposer des réformes, alors qu’il est incapable de les appliquer. On connait les exigences du FMI, mais on sait que le gouvernement ne peut pas les appliquer. Peut-il licencier des milliers de fonctionnaires ?! Pourquoi monsieur le ministre allez-vous à Beït El Hikma et non à l’assemblée ? », déclare le député qui estime que l’argent existe en Tunisie, si l’on applique certaines réformes et si l’on adopte une certaine politique.
Dans sa réponse aux interventions des élus, le ministre de la Défense s’est prévalu de la solidarité gouvernementale en rappelant que sa présence est au nom du gouvernement. Il a demandé ensuite à ce que le mot “fuyard” soit retiré des débats de l’ARP, ce que la présidente de la séance, Samira Chaouachi, a accepté.
Ceci a déclenché la colère de Samia Abbou qui, dans un point d’ordre, a assimilé cela à un acte de censure et de répression expliquant que cela ne peut s’appliquer que lors d’atteintes graves à la morale, et non pour répondre au souhait d’un ministre. Devant le refus de Samira Chaouachi, un vif échange a eu lieu entre la députée et la présidente pendant lequel Samira Chaouachi a dit qu’elle ne “descendrait pas à ce niveau“.
businessnews