C’est la crise économique la plus profonde depuis plusieurs décennies. Pour certains, la Tunisie n’avait jamais connu de telles circonstances politiques, économiques et sociales.
Autant dire que les choix et les faux pas commis tout au long de la dernière décennie commence à montrer leurs effets, certains économistes craignant même l’effondrement financier de l’Etat. Un Etat mis à genou, des caisses vides, et une crise politique interminable n’auront pour conséquences qu’une crise sociale assez profonde qu’elle soit.
Alors que tous les voyants économiques sont au rouge, c’est le Tunisien, et plus précisément les classes moyennes et pauvres, qui payent le prix cher de ces choix politiques défaillants.
Aujourd’hui, les premières conséquences de cette crise se sont sentir, si on sait que de nombreux corps de métier se plaignent du retard accusé dans le versement des salaires. Il faut avouer que les caisses de l’Etat sont vides, et la Tunisie n’est plus capable de s’endetter sur le marché monétaire local ou international.
Comment expliquer cette situation accentuée par la cherté de la vie et la hausse sans précédent des prix ?
Si pour le Fonds monétaire international (FMI) cette situation économique s’explique par la mauvaise gestion des dettes et notamment par la masse salariale gonflée, le discours politique adopté par les autorités tunisiennes reste rassurant.
Mais, n’est-il pas grand temps de dire la vérité aux Tunisiens, de se remettre au travail tout en adoptant une politique d’austérité ciblant notamment le secteur public devenu budgétivore ?
La situation est tellement inquiétante que l’agence de notation Moody’s a mis en garde contre un risque d’effondrement financier et de défaut de paiement. Il suffit de rappeler que le budget de l’Etat pour l’année courante a été élaboré sur la base de la conclusion d’un accord avec le FMI. Un indicateur qui prouve, indéniablement, que la Tunisie est devenue un pays dépendant !
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