Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, ce jeudi 9 décembre 2021, les doyens Sadok Belaid et Mohamed Salah Ben Aissa, ainsi que Amine Mahfoudh, assurant qu’il existe un problème constitutionnel en Tunisie à cause de la Constitution de 2014 qui avait élaborée pour “frapper l’Etat de l’intérieur”. Alors qu’il avait toujours assuré qu’il respecterait la constitution, Kaïs Saïed a assuré que “ la Constitution de 2014 n’est plus valable ”.
“Chaque partie, chaque institution, se croit être un Etat au sein de l’Etat lui-même. Il s’avère après cinq ou six ans que cette Constitution n’est plus valable. La souveraineté est au peuple, c’est pourquoi il faut revenir vers lui, avec de nouvelles méthodes pour gagner du temps et ne pas en perdre davantage en mettant des lois, dans lesquelles certaines personnes vont s’ingérer afin qu’elles soient sur-mesure, comme c’était déjà le cas auparavant”, assure le président de la République.
Le président de la République a réitéré que la Constitution actuelle ne peut être maintenue pour les années à venir parce qu’elle est illégitime. “Ils se vantent d’une certaine légalité et de leur respect de la Constitution, mais je suis au courant de leurs rencontres, jour et nuit, même avec des parties étrangères. S’ils respectaient la souveraineté du peuple, ils n’auraient su que l’affaire est purement tunisienne et n’auraient pas eu recours à des parties étrangères pour dessiner l’avenir du pays. L’avenir de ce pays ne sera déterminé que par le peuple tunisien”.
Kaïs Saïed a, également, rappelé que certaines personnes devraient comparaître devant la justice à cause des infractions électorales connues de tous. “Maintenant, il faut trouver une solution juridique. La souveraineté est au peuple qui l’exerce dans le cadre de la Constitution, sauf s’il s’avère impossible de le faire. Dans le cadre de ce texte, le dernier mot lui revient impérativement. D’autre part, une chose est certaine, aucun retour en arrière n’est possible. L’Histoire avance et nous devons œuvrer pour mettre en place une nouvelle légitimité sans toucher aux droits et libertés. Ils prétendent que nous ne respectons pas les droits et les libertés, mais ils n’ont aucun scrupule, puisqu’ils ne respectent même pas les préceptes de la religion”.
Le chef de l’Etat a indiqué : “Nous sommes réunis aujourd’hui pour parvenir à des solutions juridiques afin de rétablir la souveraineté du peuple dans le cadre de la loi. Si cela n’est pas possible dans le cadre juridique actuel, nous devons lui donner cette possibilité à travers un choix direct et libre sans le moindre financement étranger”.
businessnews