La Cour de justice de l’Union européenne a fixé aux 23 et 24 octobre de l’année en cours la date des audiences devant la Grande Chambre sur les accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc.
Le Polisario a indiqué dans un communiqué publié aujourd’hui, samedi 30 septembre, que la voie qu’il emprunte devant les juridictions européennes dans ce contexte “repose sur les bases solides et excellentes de l’arrêt rendu en 2016, pour protéger les ressources du peuple sahraoui de l’exploitation illégale et mettre fin à l’utilisation abusive des accords commerciaux contre la volonté du peuple sahraoui.”
Elle a également expliqué dans le même communiqué qu'”en plus du fait que le peuple sahraoui souffre des effets négatifs de la dépossession de sa propriété et de sa souveraineté sur ses ressources naturelles, il se retrouve également victime de ces accords qui financent l’occupation militaire marocaine de certaines parties du Sahara occidental et la répression brutale et les violations graves des droits fondamentaux des civils sahraouis”.
Le communiqué du Polisario a également ajouté que les arguments présentés par le Front “ont été soutenus par un arrêt antérieur de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui a affirmé que la souveraineté du peuple sahraoui sur son territoire national n’est pas remise en cause”.
Le Polisario a également indiqué dans son communiqué que les dirigeants européens ont cherché “sous la pression et l’influence de la France et de l’Espagne à contourner l’arrêt de la Cour en abandonnant la “loi” pour fournir une extension de facto des accords UE-Maroc pour inclure le territoire du Sahara occidental.”
Dans son commentaire sur ce dossier, l’ambassadeur sahraoui, Abi Bachraya Al-Bashir, a déclaré : “Nous sommes sur la même voie que les acquis juridiques, plus particulièrement les décisions de 2016 et 2018 de la Cour de justice de l’Union européenne, la décision de 2021 de la Cour européenne, et la décision historique de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui ont affirmé dans leur intégralité la souveraineté permanente du peuple sahraoui sur la région, ses ressources naturelles, son droit inhérent à l’autodétermination et à l’indépendance, et la nécessité de le consulter à travers son seul représentant légitime, le Front Polisario. “