Rabat – Au Niger, un groupe de soldats a pris le contrôle du pays et annoncé l’éviction du président Mohamed Bazoum par un coup d’État militaire.
Les soldats ont fait leur déclaration à la télévision nationale, sous la conduite du colonel-major Amadou Abdramane, accompagné de plusieurs officiers en tenue militaire.
Ils se sont identifiés comme “le Conseil national pour la sauvegarde du pays” et ont justifié leur intervention par la détérioration de la situation sécuritaire et les inquiétudes liées à la gestion sociale et économique.
Cette annonce est intervenue quelques heures seulement après que des membres de la garde présidentielle aient arrêté Bazoum dans sa résidence officielle.
Dans le cadre de leur plan, les militaires ont imposé un couvre-feu national et ont fermé les frontières du pays, suspendant également le fonctionnement de toutes les institutions gouvernementales à l’intérieur du pays.
La situation a conduit à l’incertitude, avec des rapports contradictoires sur l’endroit où se trouvait le président et sa position sur les événements en cours au moment de la déclaration télévisée.
Cet incident marque le septième coup d’État dans les régions de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale depuis 2020, ce qui suscite des inquiétudes quant à la stabilité de la région.
En outre, le coup d’État a des implications plus larges pour les efforts internationaux de lutte contre les groupes armés liés à Al-Qaïda et à ISIS (ISIL) dans la région du Sahel, car le Niger a été considéré comme un allié crucial pour les puissances occidentales dans la lutte.
Les États-Unis ont réagi en demandant la libération de Bazoum, le secrétaire d’État Anthony Blinken exprimant son soutien au dirigeant démocratiquement élu.