Après un long silence, le ministre des Affaires étrangères est revenu sur l’affaire Brahim Ghali. A l’occasion d’un point de presse animé, ce mercredi, conjointement avec son homologue hongrois à Rabat, Nasser Bourita a reconnu en réponse à une question d’un journaliste espagnol que la crise avec Madrid «n’a pas commencé» avec l’hospitalisation le 18 avril du chef du Polisario à Logroño «ni ne s’est terminée avec le départ de cette personne» vers l’Algérie. La crise persiste encore «parce que ses causes profondes perdurent», a-t-il précisé.
Le chef de la diplomatie a affirmé que le gouvernement de coalition de gauche, «dans une fuite en avant», a tenté «d’européaniser une crise diplomatique bilatérale», rapporte El Confidencial. Une ligne de défense que le ministre des Affaires étrangères a déjà développée le 23 mai à l’occasion d’une interview accordée à un média français. «L’Espagne a créé une crise et veut la faire assumer à l’Europe», avait-il déclaré.
Ce mercredi 9 juin, Nasser Bourita a indiqué que «le Maroc est satisfait de ses relations et de sa coopération avec l’Union européenne». Demain, jeudi 10 juin, la plénière du Parlement européen devra voter un projet de résolution à l’initiative d’eurodéputés espagnols, condamnant le Maroc pour avoir instrumentalisé la carte des mineurs dans sa crise diplomatique avec l’Espagne.