Abir Moussi, dirigeante de l’un des principaux partis d’opposition tunisiens, le Parti Destourien Libre (PDL), a été arrêtée mardi, a indiqué l’avocat de son parti.
Moussi a été arrêtée devant le palais présidentiel de Carthage où elle était venue faire appel des décrets présidentiels.
Dans une vidéo postée sur la page Facebook du PDL, le leader de l’opposition a déclaré que la présidence avait refusé d’accepter son appel et de lui donner un accusé de réception.
Naoufel Bouden, l’avocat du PDL, a déclaré que les raisons de l’arrestation de Moussi restent inconnues.
“Plus de détails sont attendus ce soir ou demain”, a-t-il précisé.
Les membres du parti ont dénoncé cette arrestation comme un “enlèvement” dans des déclarations aux médias tunisiens.
Tunisia: Opponents in pre-trial detention boycott investigating judge https://t.co/QvidJrVlA6
— africanews (@africanews) October 3, 2023
Répression contre l’opposition
Moussi, ancien député, est un farouche opposant au président Kaïs Saïd, ainsi qu’aux islamistes d’Ennahdha. Elle est une partisane du défunt président Zine El Abidine ben Ali, renversé en 2011 lors du premier soulèvement du Printemps arabe.
La gauche accuse Moussi de chercher à rétablir une nouvelle dictature en Tunisie.
Le gouvernement du président Saied a réprimé l’opposition, emprisonnant depuis début février plusieurs personnalités de l’opposition, dont le chef du parti islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi.
L’opposition a qualifié la présidence de Saied d’autoritaire, et les organismes internationaux ont également tiré la sonnette d’alarme en début d’année sur le tournant du pays vers l’autocratie.