Rabat – Les chefs militaires qui ont orchestré un coup d’État au Niger ont formellement accepté les efforts de médiation de l’Algérie. Le ministère algérien des Affaires étrangères a révélé lundi qu’il avait proposé un “plan de transition de six mois” pour sortir le Niger de la tourmente politique actuelle.
Le Niger est sous le contrôle d’un régime militaire depuis plus de deux mois, suite à l’éviction du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum. La situation a suscité l’inquiétude de la communauté internationale et l’Algérie a pris l’initiative de faciliter une résolution.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le ministère algérien des affaires étrangères a confirmé que “le gouvernement algérien a reçu via le ministère nigérien des affaires étrangères une (déclaration) d’acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise au Niger”.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a confié au ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf la mission de “se rendre à Niamey dans les meilleurs délais en vue d’entamer des discussions avec toutes les parties prenantes”, ajoute le communiqué.
L’Algérie, qui partage sa frontière sud avec le Niger, a proposé pour la première fois un plan de transition de six mois à la fin du mois d’août. S’exprimant à l’époque, le ministre Attaf avait affirmé que l’objectif principal du plan était de “formuler des arrangements politiques acceptés par toutes les parties au Niger sans exclure aucune d’entre elles”.
Dans sa dernière déclaration, Alger a souligné que “l’acceptation de l’initiative algérienne renforce la perspective d’une solution politique à cette crise”. En outre, elle a exprimé son optimisme quant au fait que cette médiation “ouvrirait la voie” à une résolution “pacifique”, affirmant qu’une telle issue serait dans “l’intérêt de toute la région”.