Rabat – Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a reçu jeudi soir son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour discuter des résultats de la “consultation informelle et bilatérale” que M. de Mistura a tenue en début de semaine, indique un communiqué du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA) de l’ONU.
Au cours de leur réunion, tenue à huis clos pendant une trentaine de minutes, De Mistura a informé Guterres des “consultations informelles et bilatérales” qu’il a eues avec les représentants de toutes les parties impliquées dans le conflit du Sahara, selon des rapports médiatiques convergents citant le communiqué du DPPA.
L’envoyé de l’ONU a invité les représentants du Maroc, du Front Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie, ainsi que les membres du Conseil de sécurité, la France, la Fédération de Russie, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, à des consultations bilatérales informelles avec lui, avant la présentation de son rapport semestriel au Conseil de sécurité.
Lundi, De Mistura a appelé toutes les parties au conflit du Sahara à participer à des consultations “bilatérales informelles” avant la présentation au Conseil de sécurité prévue en avril.
Selon une déclaration du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, les réunions de consultation visent à approfondir l’examen des positions dans la recherche d’un cadre mutuellement acceptable pour stimuler le processus politique dirigé par l’ONU.
Faisant écho à toutes les dernières résolutions de l’ONU, le Secrétaire général de l’ONU a exhorté toutes les parties à s’engager dans les consultations informelles comme une indication de leur engagement au processus politique dirigé par l’ONU et à toute discussion potentielle visant à relancer le dialogue.
En octobre de l’année dernière, la dernière résolution de l’ONU pour le Sahara occidental a souligné que le Conseil de sécurité encourageait “fortement” le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à s’engager avec l’Envoyé personnel pendant toute la durée de ce processus, dans un esprit de réalisme et de compromis afin d’assurer une issue positive”.
Alors que l’Algérie semble une fois de plus se soustraire à ses responsabilités dans le conflit territorial, les appels répétés de l’ONU à toutes les parties constituent à la fois un rappel de la centralité du processus mené par l’ONU et un revers pour la détermination apparente du régime algérien à saper les efforts de médiation de l’ONU afin de réhabiliter l’option du référendum, mise à l’écart.