Rabat – Le Sommet arabe, prévu à Alger en mars prochain, n’a toujours pas de date de début, ce qui suscite des spéculations sur la cause de ce retard sans précédent.
À la lumière de l’adoption par la Ligue arabe d’une carte complète du Maroc, ainsi que des visites du ministre algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra dans les pays du Golfe et de la visite du président algérien Abdelmajid Tebboune en Égypte, il a été suggéré que les tensions entre l’Algérie et le Maroc sont à l’origine de ce retard.
Les pays du Golfe ont précédemment déclaré et renouvelé leur soutien à la proposition d’autonomie du Maroc pour la région du Sahara occidental, dont beaucoup ont prédit qu’elle susciterait des craintes d’isolement politique pour le régime algérien.
En outre, la Ligue arabe a également exigé que tous ses événements affichent la carte complète du Maroc, y compris ses frontières méridionales avec la Mauritanie, ce qui signifie que l’Algérie sera obligée d’afficher ladite carte pendant l’événement.
Ces deux changements significatifs en faveur de la position du Maroc ont rendu les craintes du régime algérien concernant l’isolement plus grandes, selon les rapports.
Le président Abdelmadjid Tebboune s’était auparavant rendu en Égypte pour rencontrer son homologue Abdelfattah al-Sisi, où l’on prévoyait qu’il tenterait d’obtenir l’aide de l’Égypte pour encourager une plus grande participation des pays du Golfe au sommet.
C’est également la raison pour laquelle la date du sommet n’a pas été fixée aussi près de l’événement, selon les rapports et les commentateurs politiques.
Outre la visite de Tebboune, Lamamra a également effectué des visites similaires en Égypte, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, dans le but d’obtenir un soutien avant le sommet.
Le sommet se tiendra au milieu de grandes tensions diplomatiques dans la région, notamment entre l’Algérie et son voisin le Maroc.
L’année dernière a vu une série d’accusations sérieuses contre le Maroc de la part du régime algérien, y compris des accusations de jouer un rôle dans la crise des feux de forêt dans le pays.
Lorsqu’il a rompu unilatéralement ses relations diplomatiques avec le Maroc en août de l’année dernière, le régime algérien a invoqué les allégations d’un complot parrainé par le Maroc visant à saper les intérêts algériens et à “déstabiliser l’Algérie”.
Le Maroc a rejeté ces allégations “sans fondement” et “infondées”, notant qu’il resterait en termes amicaux avec le peuple algérien malgré des divergences de plus en plus insurmontables avec le régime algérien.