L’ambassadrice du Royaume-Uni (RU) en Libye, Caroline Hurndall, a déclaré que le gouvernement de son pays travaille avec le gouvernement d’unité nationale, car il a été choisi de manière consensuelle sous les auspices des Nations Unies (ONU) pour organiser des élections.
S’adressant à Al Jazeera Mubasher mercredi, Mme Hurndall a déclaré que le gouvernement britannique entretient également de bonnes relations avec Fathi Bashagha, qui a récemment effectué une visite personnelle à Londres et qui a entretenu des relations positives avec des politiciens britanniques lorsqu’il était ministre de l’intérieur.
“Le Royaume-Uni se tient à la même distance des partis politiques rivaux libyens et vise à les aider à ne pas plonger le pays dans la violence. Et ce, malgré le fait que la Chambre des représentants en Libye estime que le gouvernement de Bashagha est légitime et doit être traité comme tel. Les Libyens ont besoin d’unité”. Elle a ajouté.
Mme Hurndall a déclaré que certains responsables et dirigeants politiques, y compris ceux qui occupent encore des postes politiques et gouvernementaux, ont commis des erreurs techniques et politiques que le peuple paie encore aujourd’hui.
Concernant la candidature de Khalifa Haftar et de Saif Al-Islam Kadhafi à la présidence, l’ambassadrice britannique a précisé qu’en raison de son travail diplomatique, elle doit traiter avec tous les dirigeants politiques libyens et les inviter au dialogue afin de trouver un terrain politique commun.
“Ce sont les Libyens qui choisissent leurs dirigeants au final, mais il faut reconnaître que Saif Al-Islam Kadhafi faisait l’objet d’un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir commis des crimes contre l’humanité. Le Royaume-Uni soutient la CPI, il est donc difficile pour la Grande-Bretagne et pour un grand nombre de pays de traiter avec la Libye si Saif Al-Islam Kadhafi devient président”. Elle a ajouté.
L’ambassadrice britannique a nié que son pays ait l’ambition de contrôler les champs pétrolifères libyens, affirmant que les opérations de commerce du pétrole sont menées entre les sociétés britanniques et la Compagnie nationale libyenne de pétrole sur une base commerciale uniquement.
M. Hurndall a déclaré que la Libye peut être une alternative à la Russie dans l’approvisionnement des pays européens en énergie et que la Russie a réussi à renforcer son influence en Libye en cherchant à contrôler les champs pétroliers comme point d’entrée fondamental pour une présence accrue en Afrique.