Le Parti des travailleurs a considéré que l’annonce par le président de la République, Kais Saied, de la “Commission nationale consultative pour une nouvelle République” est une nouvelle étape, qui n’est rien d’autre que “la continuation des étapes précédentes franchies par le chef de l’Etat, selon lesquelles il s’est jeté sur tous les aspects du gouvernement et les a soumis à son autorité”, affirmant que “cette nouvelle étape couvre le danger”.
Et le parti a estimé dans un communiqué aujourd’hui, que Kais Saied est en train de passer, après avoir préparé toutes les conditions pour cela, à l’étape de la mise en place des bases de son régime populiste autoritaire à travers un “organe consultatif national formel” dont le rôle ne dépassera pas “son rôle pour faire passer ce qu’il veut, c’est-à-dire une constitution et un système”. ” des choix politiques, électoraux, économiques, sociaux et culturels “, a-t-il dit, ajoutant que ” Saeed a le dernier mot sur tout ce que cet organe lui présentera et le soumettra sous la forme qu’il souhaite à un référendum dont les résultats seront connus à l’avance “, selon son évaluation.
Et il a considéré que “le prochain référendum du 25 juillet représente un moment charnière pour Kais Saied , car il l’adoptera pour légiférer son coup d’état contre la voie révolutionnaire tunisienne et ses acquis obtenus grâce aux sacrifices de générations de combattantes et de combattants et au sang de centaines de femmes martyres et de martyrs, et l’instauration de son régime populiste autoritaire prétendant qu’il représente la “volonté du peuple”.” Ce qui va le pousser à commettre toutes les transgressions pour faire passer ce référendum, selon lui.
Le Parti des Travailleurs a affirmé que “cela donne à toutes les forces révolutionnaires et démocratiques la tâche de le contrecarrer, à partir du moment présent, en expliquant ses objectifs dangereux à l’opinion publique et en se préparant à le boycotter ; un boycott écrasant qui ne laisse pas de place au coup d’Etat afin de tromper l’opinion publique et d’ouvrir la voie au pays vers une alternative nationale, démocratique et populaire qui ne retourne pas Avant le 25 juillet 2021, ou avant le 14 janvier 2011, il crée les conditions nécessaires pour réaliser le travail, la liberté et la dignité des Tunisiennes et des Tunisiens.
Il a estimé que “le projet de Kais Saied n’est ni une troisième république ni une nouvelle république, mais plutôt un projet d’autocratie autoritaire qui a exacerbé et exacerbera les problèmes de la patrie et du peuple qui sont exposés aujourd’hui aux plus grands dangers pour leur liberté, leurs moyens de subsistance, leur dignité et leur sécurité”, selon ses termes.
Le parti a déclaré dans son communiqué : “Par conséquent, c’est un projet qui n’a pas d’avenir. Il s’agit plutôt d’un projet déchu dans tous les cas pour le remplacer. Tôt ou tard, un projet qui répond aux demandes et aux aspirations du peuple.”
Le Parti travailliste a demandé à toutes les associations et organisations qui rejettent la tyrannie de “ne pas participer à la farce actuelle afin de préserver leur réputation, leur dignité et leur histoire.”
Il a également adressé le même appel aux doyens des facultés de droit et de sciences politiques, aux universités et aux étudiants universitaires en général, aux érudits, aux créatifs, aux professionnelles des médias et aux honorables “afin qu’ils ne ternissent pas leur réputation par la disgrâce” et “restent fidèles à leurs principes et aux valeurs scientifiques et professionnelles qui leur dictent de ne pas s’impliquer dans des projets tyranniques réactionnaires.” L’histoire maudira tous ceux qui y participeront sous quelque prétexte que ce soit, quel que soit son nom, quel que soit son diplôme scientifique ou sa position, “comme elle a maudit tous ceux qui se sont transformés en outils au service du colonialisme, puis au service de la dictature avant la révolution et enfin au service du système pourri qui a régné pendant la décennie qui a suivi La révolution, dirigée par le mouvement Ennahda”, selon le texte de la déclaration.
Le Parti travailliste a rappelé qu’il avait condamné le “coup d’Etat dès le premier instant et mis en garde contre ses conséquences, soulignant que Kais Saied n’a fait qu’exploiter une situation tendue et pourrie dont le régime précédent, dirigé par le Mouvement Ennahda, porte la responsabilité, pour instaurer un régime populiste et autoritaire qui aggravera la crise et détruira davantage les capacités restantes du régime”. “L’objectif de ce régime est d’accroître les moyens de subsistance des classes et des catégories laborieuses et appauvries, d’exacerber la dépendance, de piétiner la souveraineté du pays et de l’hypothéquer à l’étranger, et d’approfondir la normalisation avec l’entité sioniste sous la pression du besoin d’emprunt, de financement et d’aide extérieure”, a-t-il déclaré.