Rabat – Le Parti populaire européen (PPE) s’est joint à un chœur croissant de partis et de responsables de l’UE exprimant leur inquiétude face à la décision de l’Algérie de résilier le contrat du gazoduc Maghreb-Europe.
L’Algérie a décidé de mettre fin au contrat le 31 octobre dans le cadre d’une série de provocations à l’encontre de son voisin occidental. Le gazoduc dessert l’Espagne avec du gaz qui a transité par le Maroc depuis 1996.
Le vice-président du PPE, Andrei Kovachev, a adressé une question à la Commission européenne sur la décision de l’Algérie.
Kovachev a pointé du doigt le régime algérien, qualifiant sa décision d'”unilatérale”.
Le parlementaire européen a ajouté qu’une telle décision a été prise à un “moment où les prix du gaz ont à nouveau atteint des niveaux record” à la veille d’un hiver européen particulièrement rigoureux.
Cette situation a suscité la frustration que cette décision pourrait “exacerber” la crise énergétique européenne.
Les membres du PPE ont demandé à la Commission européenne d’évaluer les risques associés au non-renouvellement de l’accord sur le gazoduc et les mesures à prendre pour éviter une éventuelle réduction des approvisionnements en gaz.
De nombreux observateurs et politiciens européens ont décrit la décision unilatérale comme un chantage de la part de l’Algérie contre l’Europe.