Rabat – Maelainine Essadek, élue du Parti socialiste unifié (PSU), a publiquement dénoncé l’absence fréquente du chef du gouvernement Aziz Akhannouch aux réunions du conseil municipal d’Agadir.
Essadek a adressé une lettre à Akhannouch, qui est à la fois chef du gouvernement (premier ministre) et maire d’Agadir, demandant son exclusion du conseil municipal en raison de son absence aux réunions.
Citant l’article 67 de la loi 113.14 sur les municipalités, le membre élu du PSU a suggéré que le conseil discute de l’exclusion d’Akhannouch du conseil lors de la prochaine session du conseil.
Le texte de loi stipule que tout membre qui est absent à cinq réunions du conseil, sans justifier d’une raison valable, doit être exclu.
Le membre a rappelé qu’Akhannouch a été absent de sept sessions des réunions du conseil sans présenter aucune justification au conseil.”
L’opposition nationale
Outre la demande de l’élu, Akhannouch a dû faire face à des critiques et des réactions négatives de la part d’opposants politiques et de citoyens qui ont lancé des campagnes sociales soulignant l’incapacité du gouvernement à répondre à leurs préoccupations.
Plusieurs hashtags, dont #DegageAkhannouch (congé d’Akhannouch), ont envahi les réseaux sociaux, notamment sur Twitter et Facebook.
Ces hashtags sont apparus après que les prix des carburants ont atteint leur plus haut niveau depuis plusieurs années au Maroc.
Les prix du carburant oscillent actuellement entre 14 et 15 dirhams, ce qui pèse sur les ménages moyens et à faible revenu.
Les prix des produits de base, y compris les légumes, sont également en hausse en raison de plusieurs circonstances, notamment la mauvaise saison agricole précédente due à des précipitations extrêmement faibles.
Une source d’inquiétude
Le Conseil de la concurrence a publié un long rapport mardi, reconnaissant une série de problèmes auxquels est confronté le marché marocain des carburants.
Le rapport indique qu’il est “sûr” de supposer que l’inflation des prix sur les marchés locaux est le témoin de pratiques prédatrices de la part d’entreprises qui profitent de la situation actuelle.
Akhannouch, dont la fortune est estimée à 1,8 milliard de dollars, est le propriétaire de l’entreprise pétrolière géante Akwa group, un conglomérat de plusieurs milliards de dollars.
Le groupe a des intérêts dans le pétrole, le gaz et les produits chimiques via Afriquia gaz et Maghreb Oxygene.
Il a été nommé chef du gouvernement l’année dernière après que son parti politique, le Parti du Rassemblement des Indépendants, ait remporté la majorité des voix lors des élections générales.