L’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a estimé que l’annonce du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, en faveur de la proposition du Makhzen d’accorder l’autonomie au Sahara occidental, est une autre trahison et un parti pris pour la position de l’occupation marocaine.
Dans une interview accordée ce mardi à Radio Alger International, l’ambassadeur a également valorisé la position de l’Algérie, qu’il a qualifiée de forte, lorsqu’elle a convoqué son ambassadeur à Madrid pour des consultations. Il a souligné que cela renforcera la position des Nations Unies, qui garantissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, et aura un impact sur les futures décisions du gouvernement espagnol.
Taleb Omar a déclaré : “Le troc que le gouvernement espagnol a fait avec le système d’entrepôt est aussi proche que possible d’un processus d’achat et de vente. Un autre sacrifice des droits du peuple sahraoui”.
L’ambassadeur a ajouté : “L’Espagne n’a rien à troquer à cet égard, à l’exception de la question saharienne. Comme le troc qu’elle a fait avec l’entité sioniste, qu’elle a reconnue en échange de la reconnaissance par l’ancien président américain Donald Trump de la souveraineté sur Ceuta et Melilla.”
L’ambassadeur sahraoui a également souligné que “le droit international affirme que la souveraineté appartient au peuple sahraoui. C’est lui qui déterminera la nature de cette souveraineté à travers un référendum libre et équitable.”
Soulignant que ce que l’Espagne et le Maroc ont fait est en contradiction avec la légitimité internationale.
Taleb Omar a ajouté que le régime marocain a fait du chantage au gouvernement espagnol et a utilisé le dossier de l’immigration illégale. En plus de menacer de tracer des frontières maritimes qui touchent ou dépassent les frontières maritimes espagnoles, ainsi que de faire pression sur le dossier de Ceuta et Melilla.
L’ambassadeur sahraoui a précisé que la position prise représente le parti socialiste espagnol et non l’ensemble du gouvernement espagnol.
Taleb Omar a dit : “Il faut noter qu’il s’agit d’un acte unilatéral d’une seule partie. Car il y a des voix du gouvernement qui ont critiqué l’accord, ainsi que d’autres partis espagnols qui ont critiqué cet acte, qui n’a été discuté avec personne.”
Comme l’a noté le même intervenant, “de nombreuses voix de la classe politique espagnole se sont élevées. Y compris les partenaires de l’actuel gouvernement, dont un député.