Rabat – Des personnalités algériennes de haut rang ont continué à utiliser une rhétorique hostile à l’égard du Maroc, accusant le pays nord-africain de plusieurs offenses alors que les tensions restent élevées entre les deux voisins.
Salah Goudjil, président du Conseil de la nation algérien, est récemment revenu sur l’époque de l’indépendance de son pays, accusant le Maroc d’essayer d’exploiter les divisions qui sont apparues parmi les dirigeants de la révolution algérienne à l’époque.
Selon la radio publique algérienne, Goudjil a déclaré que le Maroc “comptait sur les désaccords entre les dirigeants de la révolution qui ont résisté à l’avidité expansionniste du Maroc”.
Il a également déclaré que le Maroc avait attaqué l’Algérie à un moment où cette dernière “ne s’était pas encore remise de ses blessures”.
En 1963, le Maroc et l’Algérie se sont livrés une brève guerre de quatre mois, connue sous le nom de “guerre des sables”, qui portait sur un différend frontalier.
Par ailleurs, Goudjil a abordé les relations entre le Maroc et Israël, affirmant que le réchauffement des liens entre les deux pays constitue “une menace directe pour l’Algérie, et pas seulement pour la question palestinienne”.
Le Maroc a rétabli ses relations diplomatiques avec Israël en 2020.
Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, a également accusé récemment le Maroc d’inonder son pays de drogues.
Lors d’une visite à Bechar, une région militaire proche de la frontière marocaine, Chengriha a mis en garde contre les “tentatives ignobles d’inonder l’Algérie de drogue”, laissant entendre que le Maroc en était la source dans une tentative de saper l’autorité du pays.