Rabat – Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a laissé entendre que l’Algérie étudie la possibilité d’une admission au sein du groupe économique des BRICS, affirmant que le pays répond à une “bonne partie” des critères d’adhésion des BRICS.
Le bloc rassemble des puissances économiques influentes, dont la Chine, la Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil, et de nombreux experts le considèrent de plus en plus comme un contrepoids idéologique et économique aux États-Unis et à leurs alliés occidentaux.
L’Algérie souhaite rejoindre ce bloc de plus en plus puissant car il “constitue une force économique et politique”, a déclaré M. Tebboune la semaine dernière lors d’une interview télévisée.
Le président algérien a vanté le potentiel de son pays à devenir membre des BRICS, affirmant qu’il répondait à une “bonne partie” des critères d’adhésion du bloc.
“Il n’est pas nécessaire d’anticiper les choses”, a averti M. Teboune, mais il a promis de “bonnes nouvelles”.
Les remarques du président algérien font suite à l’appel lancé par le Russe Vladimir Poutine aux dirigeants des BRICS pour former un “système de relations intergouvernementales véritablement multipolaire”.
Lors du forum commercial des BRICS en juin, auquel l’Algérie a participé, M. Poutine a déclaré que les pays du bloc travaillaient à la formation d’une nouvelle monnaie de réserve mondiale.
“La question de la création d’une monnaie de réserve internationale basée sur un panier de devises de nos pays est en cours d’élaboration”, a-t-il annoncé alors que les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont intensifié les tensions sur la Russie en réponse à son invasion de l’Ukraine.
Proche alliée de la Russie, l’Algérie fait partie des pays du Sud qui se sont abstenus de voter sur une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en mars visant à condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie.