Rabat – La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) du Maroc a signalé une baisse des arrestations liées au terrorisme au cours de l’année 2022.
Le Maroc a intensifié ses efforts pour lutter contre les crimes violents, y compris le terrorisme qui reste l’une des plus grandes préoccupations sécuritaires menaçant le pays nord-africain ainsi que d’autres régions à travers le monde.
Lutte contre le terrorisme
Dans son rapport annuel, la DGSN indique que la police judiciaire marocaine a déféré 20 % des cas au parquet compétent pour leur implication présumée dans des crimes liés au terrorisme et à l’extrémisme violent.
Ce chiffre représente une baisse de 23 % par rapport à l’année précédente, où les services de sécurité avaient déféré 38 personnes au parquet chargé des affaires de terrorisme.
Le rapport de la DGSN souligne toutefois que ses statistiques ne tiennent pas compte des cellules terroristes démantelées et des arrestations effectuées par l’unité antiterroriste marocaine, le Bureau central des recherches et enquêtes judiciaires (BCIJ).
Les autorités marocaines chargées de la lutte contre le terrorisme ont démantelé plus de 214 cellules terroristes entre 2002 et 2021. Les arrestations ont permis aux services de sécurité de traduire 4 304 suspects en justice.
Lutte contre l’extorsion et la sextorsion
La DGSN du Maroc a également informé les citoyens des statistiques relatives à la lutte contre les crimes de sextorsion et d’extorsion.
La DGSN a signalé une augmentation de 5% des crimes d’extorsion. Le nombre de cas d’extorsion s’est élevé à 5 623 cas, contre 5 366 cas l’année dernière. Le nombre de contenus extorqués surveillés a atteint 3 953, tandis que le nombre de tâches juridiques visant à identifier l’identité des suspects s’est élevé à 752.
Le nombre de détenus impliqués dans des affaires d’extorsion a atteint 1 617 personnes.
En ce qui concerne les affaires de sextorsion, les services de sécurité ont enregistré 417 cas en 2022. Ce nombre représente une diminution de 17 % par rapport à l’année précédente. La police a arrêté 237 personnes impliquées dans la commission d’actes criminels de sextorsion qui ont visé 428 victimes, dont 77 étrangers.
Action contre les contenus violents
La police a également pris des mesures contre les contenus violents publiés sur les réseaux sociaux ainsi que les fake news qui menacent et portent atteinte à la sécurité du Maroc. Tous les contenus violents publiés en ligne ont fait l’objet d’une expertise technique et d’une enquête qui ont été traitées en moyenne entre deux et cinq heures. Les recherches et les enquêtes visaient à maintenir l’immunité contre les crimes, les campagnes et les rumeurs qui affectent la sécurité des citoyens.
Les services de la DGSN ont surveillé et identifié 445 contenus numériques violents sur les réseaux sociaux, composés de vidéos, de clips et d’images liés à la criminalité, qui ont été soumis à une expertise technique.
La DGSN a déclaré qu’elle communiquait avec l’opinion publique par le biais de déclarations niant les allégations et les fausses campagnes, conformément aux politiques des services de sécurité, afin de tenir les citoyens informés.