La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s’est retirée hier, dimanche 13 août, de sa base située dans la région de Tombouctou, au nord du Mali.
La Minusma a annoncé dans un post sur la plateforme “X”, anciennement Twitter, qu’elle a précipité son retrait de sa base de “Bir”, qui était prévu pour le 15 août, en raison de la détérioration de la sécurité dans la région.
La MINUSMA a écrit hier dimanche : “La MINUSMA a anticipé son retrait de “Bir” en raison de la dégradation de la sécurité dans la région et des dangers que cela représente pour les bérets bleus. Elle appelle les différents acteurs impliqués à s’abstenir de toute action qui compliquerait davantage le processus.
La MINUSMA a anticipé son retrait de #Ber en raison de la dégradation de la sécurité dans la zone & des risques élevés que cela fait peser sur nos #CasquesBleus. Elle invite les différents acteurs concernés à s’abstenir de tout acte qui pourrait davantage compliquer l'opération
— MINUSMA (@UN_MINUSMA) August 13, 2023
Elle a également ajouté que son convoi, qui s’est retiré de Bir, a été attaqué à deux reprises. 3 bérets bleus blessés ont été évacués vers Tombouctou pour y être soignés. Notant que les attaques contre les bonnets bleus constituent des crimes de guerre au regard du droit international.
Pour rappel, la MINUSMA a été créée en 2013 pour soutenir les processus politiques au Mali, en plus de mener des tâches liées à la sécurité. Elle soutient également les autorités de transition au Mali pour travailler à la stabilisation du pays et à la mise en œuvre de la feuille de route de la transition.
Un échange d’accusations entre l’armée malienne et la coordination des mouvements de l’Azawad
L’armée malienne, qui a remplacé la mission de l’ONU et s’est installée dans la base qu’elle a quittée hier, dimanche 13 août, a publié un communiqué énumérant les attaques contre l’armée et la mission de l’ONU.
L’armée malienne a déclaré que les affrontements avec d’autres parties, qu’elle a qualifiées de groupes terroristes, ont commencé le vendredi 11 août et se sont poursuivis le samedi et le dimanche, faisant des morts et des blessés.
De son côté, la Coordination des Mouvements de l’Azawad a accusé le gouvernement malien de transition, dans un communiqué publié le samedi 12 août, de “violer le cessez-le-feu” entre les deux parties. Elle a déclaré que le gouvernement malien était “seul responsable des conséquences désastreuses” de cette violation.
La Coordination des mouvements de l’Azawad a accusé les “forces armées maliennes, accompagnées de la milice Wagner”, d’avoir “attaqué ses positions”, y compris celles situées dans les zones sous le contrôle de la Coordination.
بلال أغ الشريف، الأمين العام للحركة الوطنية لتحرير أزواد: نحمل الأمم المتحدة مسؤولية عواقب تسليم القوات الأممية "مينوسما" قواعدها العسكرية في المناطق الشمالية من مالي إلى الجيش الحكومي وليس الحركات الأزوادية.
انتظروا غدا تقريرا خاصا وحصريا لمراسل بي بي سي فراس كيلاني pic.twitter.com/m1pISVoxXi
— BBC News عربي (@BBCArabic) August 14, 2023
Le Comité de coordination a déclaré : “Il continuera à défendre pleinement ses positions stipulées dans le cessez-le-feu et les arrangements de sécurité du 23 mai 2014.”
Il a également accusé le gouvernement de transition malien de “violer tous les arrangements sécuritaires qui ont été garantis jusqu’à présent par la mission des Nations Unies et la communauté internationale.”