Rabat – La Cour nationale espagnole a refusé de libérer six immigrants marocains qui sont entrés dans le pays à bord d’un vol Air Arabia au début du mois.
L’affaire du vol a acquis une certaine notoriété au début du mois après que 24 passagers, pour la plupart marocains, ont fui l’avion lors de son atterrissage d’urgence à l’aéroport de Palma de Majorque.
L’avion avait quitté Casablanca pour Istanbul, mais a été contraint d’effectuer un atterrissage d’urgence en Espagne après qu’un passager eut été victime d’un problème de santé.
Neuf autres auteurs sont toujours en fuite, les détectives soupçonnant qu’ils ont reçu de l’aide sur le territoire espagnol. L’Espagne a également renvoyé deux suspects au Maroc, et en a arrêté quatre autres après l’arrestation initiale de 12 personnes.
La police espagnole disposerait de preuves qu’au moins deux des auteurs, qui n’ont pas encore été appréhendés, se sont échappés vers Barcelone par bateau le lendemain du débarquement.
Le passager qui prétendait être dans le coma dans l’avion a été arrêté en Espagne en tant que suspect dans le plâtre, après que le personnel de l’hôpital a déclaré qu’il allait bien et l’a laissé sortir.
Les autorités enquêtent également sur l’équipage du vol et d’autres personnes impliquées dans l’incident, afin de déterminer si la décision d’atterrir en urgence a été prise unilatéralement par le commandant de bord ou si un médecin à bord l’a effectivement recommandée.
Le gouvernement espagnol a promis d’arrêter toutes les personnes impliquées dans la mise en scène de cette opération “sans précédent”.
L’enquête a confirmé que l’opération a été conçue et planifiée sur un groupe Facebook marocain nommé “Brooklyn” le 17 juillet.
L’incident peut être considéré comme un indicateur de tendances plus larges, car les personnes cherchant à entrer en Europe à la recherche de meilleures perspectives économiques se sont montrées créatives et prêtes à prendre des risques mortels dans leur tentative d’atteindre l’Europe.
Le gouvernement marocain a constamment exprimé son engagement à aider ses partenaires de l’UE à réduire l’immigration illégale, et a coopéré avec l’Espagne dans cette dernière enquête.