Rabat – La délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie a affirmé que les autorités du pays pratiquaient un harcèlement “illégal” et des menaces à l’encontre de nombreuses entreprises, en particulier des entreprises européennes.
Selon un rapport du média marocain Le360, les allégations se concentrent sur un comité ministériel responsable des ajustements fiscaux, qui est accusé de se livrer à des pratiques d’extorsion.
Sous la pression étrangère, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été contraint de suspendre rapidement le comité, ajoute le rapport.
Vassilis Koutsiouris, ministre-conseiller pour le commerce à la délégation de l’UE en Algérie, a particulièrement critiqué le pays nord-africain. Il a récemment adressé une note écrite à toutes les entreprises européennes opérant en Algérie, les exhortant à résister aux procédures imposées aux importateurs.
Les allégations portent notamment sur “l’arbitraire, les menaces et le manque de transparence”.
La note de Koutsiouris dit : « Vous êtes déjà au courant des récentes procédures engagées contre les sociétés importatrices accusées de surfacturation pour la période 2009-2019. »
« Ces procédures visent tous les importateurs, tant algériens que de pays tiers opérant en Algérie. Elles sont menées arbitrairement et sous la menace d’une commission composée des ministres des Finances, du Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture et de la Justice, ainsi que de représentants de la présidence et des douanes », a-t-il ajouté, rapporté par Le360.
“Ils manquent de base juridique claire et ne respectent pas les droits des opérateurs établis et protégés par les lois en vigueur”, conclut la note.