Rabat – Le média britannique BBC a présenté ses excuses pour une question “inappropriée” posée par l’un de ses journalistes lors d’une conférence de presse d’avant-match, avant le match Maroc-Allemagne de la Coupe du monde de football féminin.
L’incident remonte à dimanche, lorsqu’un journaliste de la BBC a demandé au capitaine marocain Ghizlane Chebbak s’il y avait des joueurs LGBTQ+ dans l’équipe.
“Au Maroc, il est illégal d’avoir une relation homosexuelle. Avez-vous des joueurs homosexuels dans votre équipe et comment se passe leur vie au Maroc ?”, a demandé le journaliste de la BBC.
Chebbak a refusé de répondre à la question, tandis que l’interprète de la FIFA a déclaré qu’il s’agissait d’une question politique, soulignant que la conférence devait s’en tenir au football.
Cette situation a déclenché un débat en ligne, remettant en question les raisons de poser cette question lors d’une conférence de presse sur le football.
Suite à ces réactions, un porte-parole de la BBC a déclaré à CNN : “Nous reconnaissons que la question était inappropriée. Nous n’avions pas l’intention de causer du tort ou de la détresse”.
Une dernière question a été posée avant la fin de la conférence de presse.
CNN a également cité des journalistes sportifs qui ont été témoins de la question provocatrice du journaliste de la BBC.
Steph Yang, de The Athletic, qui se trouvait dans la salle, a déclaré que “certains membres des médias marocains étaient visiblement consternés par la question”, rapporte CNN.
La journaliste de CBC Sports, Shireen Ahmed, a également critiqué la question posée lors de l’événement, soulignant qu’une telle enquête était “complètement déplacée”.
“La réduction des risques est importante et il n’était pas nécessaire de poser la question au capitaine ou à l’entraîneur”, a-t-elle ajouté.
Le Maroc criminalise les relations entre personnes de même sexe en vertu de l’article 489 du code pénal.
En vertu de cette loi, le Maroc criminalise “les actes obscènes ou contre nature avec un individu du même sexe”.
Les personnes inculpées en vertu de l’article 489 sont passibles d’une peine d’emprisonnement allant de trois mois à six ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 200 dirhams.