Un rapport du journal russe Nezavisimaya Gazeta a fait la lumière sur les relations entre Moscou et la Libye après “l’ère Khalifa Haftar“, indiquant que le commandant militaire véreux envisage de transférer son autorité à l’un de ses fils.
Haftar a perdu tout intérêt pour le pouvoir, selon le rapport publié vendredi, indiquant que l’homme de 79 ans, considéré comme l’homme de la Russie en Libye, semble prêt à transférer ses pouvoirs à deux de ses fils.
Cette information s’appuie sur des fuites médiatiques, selon le journal russe, selon lesquelles Haftar aurait exprimé à ses alliés égyptiens sa volonté d’abandonner la course aux élections prévues cette année.
Les experts du Washington Institute for Near East Policy prévoient que le fils de Haftar, Saddam, finira par prendre le commandement des forces de son père.
Le journal se demande si Haftar se risquerait à une telle démarche étant donné le conflit d’intérêts entre ses deux fils, Saddam et Belqasim, affirmant que la remise de l’armée à Saddam serait un test pour les intérêts russes en Libye.
Malgré l’affirmation répétée de Moscou selon laquelle elle se tient à la même distance de toutes les parties en Libye, les analystes voient la Russie plus proche du camp oriental dirigé par Haftar.
Dans ce contexte, le Washington Institute a attiré l’attention sur le fait que Haftar Jr. cherche de nouveaux canaux de communication, citant sa volonté d’établir des relations avec Israël, un acteur controversé au Moyen-Orient.
L’éditeur a cité des analystes selon lesquels, à l’époque de Saddam, la Cyrénaïque aurait probablement rejoint les accords d’Abraham, une série de déclarations dans lesquelles Israël a normalisé ses relations avec plusieurs États du Golfe.
Il remettait en question le bénéfice des forces d’Haftar pour la Russie dans la Libye post-Haftar, étant donné que les Israéliens sont des alliés des États-Unis et appartiennent nominalement à la société occidentale.