Le commandant militaire rebelle Khalifa Haftar a demandé que le mécanisme de distribution des richesses et des revenus pétroliers du pays soit reconsidéré, menaçant de prendre des mesures si un plan à cet égard n’est pas prêt d’ici le mois d’août.
S’adressant lundi à un parterre de militaires et de responsables de la sécurité, M. Haftar a demandé la création d’un haut comité chargé d’organiser un audit financier permettant de répartir équitablement les revenus.
En cas de retard dans la mise en place du comité compétent, “le peuple libyen sera en mesure de réclamer à temps son droit légitime à la richesse”, a-t-il déclaré.
Il a relevé ce qu’il a qualifié de violations des crédits documentaires commises par la Banque centrale de Libye (CBL), basée à Tripoli.
“Les crédits documentaires pour 2022 ont été distribués à 1 646 entreprises ; la part de la région orientale était de 7 %, tandis que la région méridionale n’a reçu que 2 % de ces crédits.
Le chef de guerre, âgé de 80 ans, a déclaré que le rapport du contrôle administratif et du bureau d’audit indiquait une manipulation de plus de 200 milliards de dinars.
“La nécessité d’une répartition équitable des revenus pétroliers se fait de plus en plus pressante, compte tenu de la situation économique défavorable que connaît actuellement le pays, a déclaré M. Haftar, ajoutant que le gouvernement de M. Dbeibah avait dépensé 122 milliards de dinars sur les 135 milliards de revenus pétroliers.
Il a affirmé avoir reçu “des centaines de mémorandums de différentes régions demandant la formation d’un comité suprême pour les arrangements financiers afin de distribuer les revenus de manière équitable entre les municipalités”.
Il a exprimé son mécontentement à l’égard de l’ambassadeur américain Richard Norland pour ses remarques sur la répartition des revenus pétroliers.
S’adressant aux missions diplomatiques étrangères, M. Haftar leur a demandé de s’abstenir d’interférer dans les affaires libyennes et de “ne pas franchir les lignes”.
“C’est vous qui avez créé la crise et semé la discorde parmi les Libyens.
M. Haftar a déclaré que les élections présidentielles et parlementaires représentaient la solution à la crise libyenne, tout en exigeant le départ de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye, en application des résolutions du Conseil de sécurité et des accords du Comité militaire conjoint (5 + 5).