Rabat – Abdelhak Khiame, l’ancien chef du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) du Maroc, une unité d’élite de la police spécialisée dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, est décédé mardi à Casablanca à l’âge de 64 ans.
Khiame dirigeait le bureau du BCIJ depuis sa création en 2015 jusqu’en 2020, date à laquelle il a été remplacé par l’actuel chef de l’unité de sécurité, Habboub Cherkaoui.
L’un des responsables sécuritaires marocains les plus reconnaissables et les plus vénérés, Khiame a obtenu des résultats applaudissants dans la lutte contre le terrorisme.
Sous son mandat, le BCIJ a démantelé 80 cellules terroristes et arrêté plus de 1 200 suspects ayant des liens avec ISIS et d’autres groupes terroristes.
Avant de diriger le BCIJ, Khiame était le chef de la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ), poste auquel il a été promu en 2004. Sa nomination à la BNPJ est intervenue peu après les attentats terroristes meurtriers du 16 mai 2003 à Casablanca, qui ont coûté la vie à 45 personnes.
Le leadership de Khiame au BCIJ a été salué dans la région et dans le monde entier, plaçant le Maroc parmi les pays les plus sûrs au monde et valant au pays d’Afrique du Nord la vénération et la confiance de nombreux pays partenaires dans le domaine de la sécurité.
Par exemple, ces dernières années, les Country Reports on Terrorism du Département d’Etat américain ont fréquemment vanté le partenariat sécuritaire entre l’Amérique et le Maroc et ont souligné l’importance de l’efficacité du BCIJ dans le succès de l’approche sécuritaire du Maroc, reconnue dans le monde entier.
Sous la direction de Khiame, le BCIJ, également connu comme le FBI du Maroc, a partagé des renseignements essentiels qui ont aidé un certain nombre de partenaires internationaux à s’attaquer aux crimes liés au terrorisme.
En décembre 2018, le BCIJ a aidé l’Espagne à arrêter un suspect terroriste qui combattait sur un territoire étranger.
Les funérailles de Khiame devraient avoir lieu aujourd’hui dans l’après-midi.