Le Premier ministre désigné, nommé par la Chambre des représentants (HoR), Fathi Bashagha, a déclaré à l’Associated Press mercredi en fin de journée qu’il “n’a aucun projet immédiat de gouverner depuis la capitale de Tripoli”, précisant qu’il a déclaré qu’il n’entrera pas dans la capitale à moins que les conditions ne soient 100% favorables.
Bashagha a ajouté, après que sa tentative de se rendre à Tripoli la semaine dernière ait déclenché des affrontements et des craintes d’un retour à des troubles civils généralisés, que son gouvernement travaillera depuis son siège à Syrte.
Décrivant les événements de la semaine dernière, M. Bashagha a ajouté qu’il était entré dans Tripoli dans une voiture civile et que ceux qui l’escortaient n’étaient pas armés, déclarant : “Nous nous reprochons d’être entrés dans la ville.”
M. Bashagha a été nommé Premier ministre par le Parlement du pays, basé dans l’est, en février. Son rival, l’actuel Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah, basé à Tripoli, a refusé de démissionner, insistant sur le fait qu’il ne céderait le pouvoir qu’à un gouvernement élu.
M. Bashagha a déclaré qu’il doutait que M. Dbeibah puisse unir le pays et organiser un scrutin ordonné, affirmant qu’il ne jouit pas d’une loyauté suffisante en dehors de la capitale et qu’il ne pourra les organiser qu’à Tripoli, ajoutant que son propre gouvernement envisage d’organiser des élections nationales dans les 14 mois.
Il a ajouté que son propre gouvernement envisageait d’organiser des élections nationales dans les 14 mois. Il a déclaré qu’Abdel-Ghani Al-Kikli, le chef de l’appareil de soutien à la stabilité, avait participé aux efforts visant à l’attaquer après son entrée à Tripoli.
M. Bashagha a également demandé à la Banque centrale du pays de payer le budget de son gouvernement qui a été adopté par les législateurs de l’Est. Auparavant, Bashagha avait accusé le gouverneur de la Banque centrale, Al-Siddiq Al-Kabir, de soutenir les groupes armés qui s’opposent à son gouvernement.
La banque est le dépositaire de milliards de dollars par an de revenus pétroliers ainsi que de réserves étrangères. En 2014, elle s’est scindée le long des lignes de fracture politiques plus larges du pays.