Le premier ministre désigné du Parlement de l’Est, Fathi Bashagha, affirme que les gouvernements émanant des autorités législatives n’ont pas à attendre la reconnaissance internationale.
Il a accusé la Mission d’appui des Nations unies en Libye de chercher à influencer la formation du gouvernement, insistant sur le fait que la séance de vote de confiance a été documentée par des enregistrements audio et vidéo, mais que la mission de l’ONU a un autre objectif qu’il “ne connaît pas ou peut-être pour essayer de contrôler la situation en Libye.”
Dans une interview accordée à la BBC, Bashagha a reconnu qu’il y avait eu un différend avec Khalifa Haftar, qui a utilisé les mercenaires russes de Wagner pour soutenir son assaut sur Tripoli. Il a toutefois refusé de qualifier les forces de Haftar de milices, insistant sur le fait que ce dernier tentait d’unifier l’armée libyenne en prenant le pouvoir dans le pays, bien qu’il ait eu recours à la force.
M. Bashagha a révélé qu’il communiquait avec les services de sécurité et militaires à Tripoli, qui savent pertinemment que le gouvernement libyen travaillera à partir de la capitale, comme il l’a dit, affirmant qu’il travaille par des moyens pacifiques et politiques dans le cadre de l’accord politique.
Les États-Unis, l’Italie, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni avaient publié une déclaration révélant la position de l’ONU sur la date du 22-06 fixée par la feuille de route de Genève sur la Libye, confirmant que la phase de transition prend fin lorsque les élections ont lieu.