Ahmed Attaf a remplacé Ramtane Lamamra au poste de ministre des affaires étrangères de l’Algérie, des rapports suggérant que le président algérien n’est pas satisfait des résultats de Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne.
Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé cette nouvelle dans le cadre d’un remaniement ministériel.
Attaf est déjà connu dans les milieux diplomatiques algériens, puisqu’il a occupé le poste de chef de la diplomatie du pays dans les années 1990.
Il a également été ambassadeur d’Algérie en Inde, en Yougoslavie et au Royaume-Uni.
Après son mandat d’ambassadeur, Attaf a notamment occupé le poste de secrétaire d’État auprès du ministre des affaires étrangères.
Le remaniement ministériel comprend également d’autres nominations, notamment celle de Brahim Merad en tant que nouveau ministre de l’intérieur et celle d’Abderrachid Tabi en tant que nouveau ministre de la justice.
Laaziz Fayed a été nommé ministre des finances, tandis que Mohamed Arkab a été annoncé comme nouveau ministre de l’énergie.
Laid Rebiga est quant à lui annoncé comme nouveau “ministre des ayants droit”, Youcef Belmahdi comme ministre des affaires religieuses et Abdelhakim Belaabed comme ministre de l’éducation.
Dans un rapport sur le nouveau remaniement gouvernemental, le site d’information Africa Intelligence a déclaré : “En coulisses, Tebboune ne cache pas son mécontentement à l’égard d’un certain nombre de ministres, dont le ministre des affaires étrangères, Lamamra.
Il s’agit du deuxième remaniement ministériel dans ce pays d’Afrique du Nord en moins d’un an.
L’année dernière, en septembre, le président Tebboune a mis fin aux fonctions de 16 gouverneurs et de plusieurs ministres et de plusieurs ministres.
Attaf connaît bien le dossier du Sahara occidental ainsi que la crise politique entre le Maroc et l’Algérie.
Les médias algériens ont abondamment cité les remarques d’Attaf lorsqu’il était membre du gouvernement algérien.
Algerie DZ a cité la déclaration télévisée de Attaf en 2014, dans laquelle il commentait la fermeture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc.
“C’est moi qui ai écrit la note” qui plaidait en faveur de la fermeture, a-t-il déclaré.
Les frontières terrestres entre les deux pays sont fermées depuis 1994.